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Laïcité: le Défenseur des droits demande des "éclaircissements"

Dominique Baudis a expliqué sur BFMTV avoir demandé au Conseil d’Etat "de répondre à des questions qui depuis des mois voire des années n’ont toujours pas de réponses".

Dominique Baudis a expliqué sur BFMTV avoir demandé au Conseil d’Etat "de répondre à des questions qui depuis des mois voire des années n’ont toujours pas de réponses". - -

Dominique Baudis a expliqué sur BFMTV avoir demandé au Conseil d’Etat "de répondre à des questions qui depuis des mois, voire des années, n’ont toujours pas de réponses".

Le Défenseur des droits, Dominique Baudis, a décidé lundi de saisir le Conseil d'Etat pour obtenir des "clarifications nécessaires" sur l'application du principe de laïcité. Cette annonce intervient le jour de la présentation d'une charte de la laïcité à l'école.

Invité de BFM Story, Dominique Baudis a salué la publication de cette charte : "nous disons que c’est une excellente chose, dix ans après la loi sur la laïcité à l’école mais nous demandons des éclaircissements. Nous les demandons d’ailleurs depuis le printemps dernier au premier ministre, aux présidents des deux assemblées et aujourd’hui au Conseil d’Etat. […] C’est toujours bien de publier une charte et de réaffirmer les grands principes mais ça ne dispense pas de répondre à des questions qui depuis des mois voire des années n’ont toujours pas de réponses", a regretté Dominique Baudis.

"Beaucoup de gens nous écrivent"

Le Défenseur des droits explique qu’il y a "une zone grise entre le secteur où s’applique le principe de la laïcité et le secteur où s’applique le principe de liberté d'expression religieuse". "Beaucoup de gens nous écrivent et nous ne pouvons leur répondre parce que nous sommes dans l’incertitude et l’incertitude est l’ennemi du droit des gens", a-t-il ajouté.

Dominique Baudis cite ainsi le cas des mères voilées accompagnant les enfants lors des sorties scolaires, les jurys membres de cours d’assise, ou le cas de la crèche Baby Loup dans lequel des "magistrats donnent des points de vue différents".

Karine Lambin