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La douleur des parents de Khoren, pendu dans son école

Khoren, 11 ans, avait été retrouvé pendu à un porte-manteau dans le couloir de sa classe.

Khoren, 11 ans, avait été retrouvé pendu à un porte-manteau dans le couloir de sa classe. - -

EXCLUSIF RMC - Le 26 mai dernier, le petit Khoren était retrouvé pendu à un porte-manteau dans le couloir de son école d'Arles, après avoir été exclu de sa classe, sans surveillance. Sur RMC, ses parents disent leur tristesse mais aussi leur désarroi après la récente réintégration de son enseignante.

Khoren, 11 ans, avait été exclu de sa classe de CM2 de l'école Anne Franck à Arles (13). Il avait été retrouvé sans vie, suspendu à un porte-manteau du couloir. On apprendra qu'il avait été exclu du cours par son institutrice qui lui aurait dit d'aller « faire le manteau », ce qu'il a visiblement pris au pied de la lettre. L'enquête préliminaire, confiée au parquet de Tarascon, est toujours en cours.
Ce samedi à 17h, les parents de Khoren organisent une marche en hommage à leur fils devant l'établissement.

«Un grand sentiment de désarroi»

Le père, Nicolas Grimaldi, a appris récemment que l'enseignante avait repris normalement les cours à la rentrée. « On a eu un grand sentiment de surprise et de désarroi par rapport au fait que ce soit simplement possible. On ne peut pas se mettre dans son état d'esprit à elle, nous personnellement ça nous trouble qu'elle ait repris. Maintenant peut-être que ça lui a été conseillé. Je pense qu'un jour, de toutes façons, on sera amenés à la rencontrer. Pour l'instant, c'est un peu prématuré. Elle n'a pas non plus manifesté le souhait de nous voir pour le moment ».

«Que les adultes prennent conscience du poids de leurs mots»

Si la marche de samedi est avant tout un hommage à Khoren, Nicolas Grimaldi souhaite aussi que la mort de son fils serve à « ouvrir une réflexion sur les adultes ayant un rôle dans l'éducation des enfants, de manière à ce qu'ils prennent conscience du poids de leurs mots. Même si les enfants grandissent plus vite aujourd'hui, ils n'ont pas forcément la maturité pour comprendre certains deuxièmes degrés. La mort de Khoren a été induite par des paroles maladroites. On voudrait éveiller la conscience des adultes pour éviter que ce type d'accident puisse se reproduire ».

«Rester ruminer à la maison, c'est pas terrible...»

Chez les parents de Khoren, on ne perçoit aucune rancoeur ni désir de vengeance envers les éventuels responsables de sa mort. Mais encore énormément de tristesse. Sa mère, Laure, admet avoir besoin de poursuivre un deuil difficile à faire tant que l'enquête n'est pas terminée. « La marche de samedi est très importante pour nous. Nous avons besoin du soutien des gens. Cet accident est arrivé tellement brutalement que sur le coup, on a été atterrés et on n'a pas pu réagir. Moi j'ai repris le travail très vite par exemple, car je pense qu'il m'aide énormément. Rester à ruminer à la maison, je crois que c'est pas terrible...».