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Grève des enseignants: le ministère de l'Intérieur annonce 77.500 personnes dans les rues ce jeudi

Des manifestants contre les multiples protocoles sanitaires dévoilés par l'exécutif le 13 janvier 2022 à Strasbourg.

Des manifestants contre les multiples protocoles sanitaires dévoilés par l'exécutif le 13 janvier 2022 à Strasbourg. - Patrick Hertzog

8200 personnes ont manifesté à Paris pour protester contre les multiples protocoles sanitaires à l'école pour endiguer l'épidémie de Covid-19.

Près de 78.000 personnes (77.500), enseignants et autres personnels de l'éducation nationale ont manifesté jeudi en France, dont 8200 à Paris, pour protester contre la valse des protocoles sanitaires liés au Covid-19, selon le ministère de l'Intérieur.

Le ministère a recensé 136 actions dans tout le pays lors de cette journée de grève largement suivie, qui a reçu le soutien des associations de parents d'élèves.

75% de grévistes en primaire selon le premier syndicat

Près de 38,5% des enseignants étaient en grève jeudi dans les écoles maternelles et élémentaires, selon le ministère de l'Education, et 75% selon le SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire, qui a annoncé une école sur deux fermée et évoqué "une mobilisation historique". Dans les collèges et lycées, 23,7% des enseignants étaient mobilisés, selon le ministère. Le Snes-FSU, premier syndicat du second degré, a lui avancé le chiffre de 62% de grévistes.

L'ensemble des syndicats de l'Education nationale, rassemblant enseignants mais aussi infirmières, AESH (accompagnants d'élèves en situation de handicap) ou personnels de vie scolaire, rejoints - fait plus rare - par les inspecteurs et chefs d'établissements, ont appelé à cette mobilisation, dénonçant "une pagaille indescriptible" en raison des protocoles sanitaires.

Ils ont été reçus à 18H30, à leur demande, par le Premier ministre Jean Castex au ministère de l'Education, en présence du ministre Jean-Michel Blanquer. Son collègue de la Santé Olivier Véran, tout juste testé positif au Covid, était connecté en visio-conférence.

H.G. avec AFP