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Fin de la cagnotte contre l'absentéisme scolaire

Le ministre de la Jeunesse Marc-Philippe Daubresse a confirmé que la La "cagnotte" destinée à lutter contre l'absentéisme scolaire était supprimée. Il ne juge pas concluante son expérimentation en banlieue parisienne. /Photo d'archives/REUTERS/Charles Pla

Le ministre de la Jeunesse Marc-Philippe Daubresse a confirmé que la La "cagnotte" destinée à lutter contre l'absentéisme scolaire était supprimée. Il ne juge pas concluante son expérimentation en banlieue parisienne. /Photo d'archives/REUTERS/Charles Pla - -

PARIS (Reuters) - La "cagnotte" destinée à lutter contre l'absentéisme scolaire est supprimée, a confirmé mercredi Marc-Philippe Daubresse, qui ne...

PARIS (Reuters) - La "cagnotte" destinée à lutter contre l'absentéisme scolaire est supprimée, a confirmé mercredi Marc-Philippe Daubresse, qui ne juge pas concluante son expérimentation en banlieue parisienne.

Le créateur de ce dispositif controversé, Martin Hirsch, a regretté une décision dictée par "la peur".

Le ministre de la Jeunesse a estimé à la sortie du conseil des ministres que cette mesure expérimentée depuis le mois d'octobre dans trois lycées de la banlieue parisienne n'avait pas porté ses fruits.

Le projet consistait à engager des moyens financiers pour des projets pédagogiques à condition que les élèves fassent preuve d'assiduité.

"On a fait deux expériences très importantes pour lutter contre l'absentéisme, la première c'est la 'cagnotte' qui n'a pas marché, et la 'mallette' qui est une autre expérience où on met des enfants et des enseignants pour mieux s'occuper des enfants qui s'absentent", a dit Marc-Philippe Daubresse aux journalistes.

"La 'mallette' a marché, on la généralise dans 1.500 établissements. La 'cagnotte' n'a pas marché, on est à la fin de la période scolaire, et pour la rentrée scolaire, on a décidé de l'arrêter tout simplement", a-t-il ajouté.

L'ancien Haut commissaire aux solidarité actives Martin Hirsch a estimé que le gouvernement avait cédé "à la peur."

"Je trouve ça dommage qu'on ait sacrifié un programme sans lui donner sa chance", a-t-il déclaré sur RTL.

"J'ai eu au téléphone l'un des trois proviseurs qui, à ma grande surprise, m'a dit 'Mais ce projet, il a transformé notre vie!", a-t-il témoigné.

Marc-Philippe Daubresse a répondu que Martin Hirsch avait inventé "plein de dispositifs très intéressants" mais que lui-même était "un opérationnel et pragmatique" et non un "idéologue."

"Les évaluateurs indépendants nous confirment que ça n'a pas marché, il y a eu un peu de surexposition médiatique là-dessus, et il y a un certain nombre d'élèves qui, visiblement, ont fait de la surenchère en disant 'Ben on va leur montrer que ça ne marchera pas mieux'", a-t-il avancé.

Gérard Bon, édité par Sophie Louet