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Et si les étudiants notaient leurs professeurs d'université ?

L'idée consiste à associer les étudiants à l’évaluation des enseignants pour permettre d'améliorer la qualité des professeurs.

L'idée consiste à associer les étudiants à l’évaluation des enseignants pour permettre d'améliorer la qualité des professeurs. - -

Des étudiants qui notent leurs profs ? C'est l'idée que le député PS Jean-Yves Le Déaut a en tout cas fait figurer dans son rapport "Refonder l'université, dynamiser la recherche", remis le 14 janvier dernier au Premier Ministre.

Des étudiants... qui notent leurs professeurs. L'idée émane du député PS Jean-Yves Le Déaut. Il l'a même inscrite dans son rapport "Refonder l'université, dynamiser la recherche", remis le 14 janvier au Premier ministre Jean-Marc Ayrault, rapporte Le Figaro.

L'idée consiste à associer les étudiants à l’évaluation des enseignants pour permettre d'améliorer la qualité des professeurs.

"Cette proposition avait été formulée durant les assises de l'enseignement supérieurs les 26 et 27 novembre 2012", indique le quotidien qui y voit un double avantage : "améliorer la qualité de l'enseignement et augmenter leur poids dans les évolutions de carrière".

"Certains l'ont mal pris au départ"

"Aujourd'hui, à l'université, l’évaluation des enseignants-chercheurs est presque exclusivement basée sur la recherche", écrit Le Figaro. En clair, "la qualité des cours dispensés importe peu".

"Cette proposition, inspirée des pays anglo-saxons, où elle est entrée dans les moeurs depuis longtemps, figurait dans la réforme Bayrou en 1997 et avait été relancée en 2008 avec la loi LRU, dite 'd'autonomie des universités'", rappelle le quotidien.

"C'est un outil formidable qui (...) nous permet d'aider avant tout les enseignants en difficulté à améliorer leurs cours", explique le professeur Cuny, responsable de ce dispositif à l'université de Bordeaux Segalen, l'un des rares établissements à l'avoir mis en place.

"Certains l'ont mal pris au départ, mais ils finissent tous par en comprendre l'utilité quand ils constatent que leurs étudiants s'intéressent davantage à leurs cours", ajoute le professeur.

Reste à convaincre les établissements, puisque le ministère de l'Enseignement n'imposera pas cette proposition aux universités.