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Enseignant tué à Arras: Gabriel Attal veut des mesures pour "sortir" des écoles les élèves radicalisés

Gabriel Attal, le 27 septembre 2023, à Matignon

Gabriel Attal, le 27 septembre 2023, à Matignon - JULIEN DE ROSA / AFP

Le ministre de l'Éducation nationale veut "trouver une autre solution que de scolariser" les élèves signalés pour leur radicalisation.

Le ministre de l'Éducation Gabriel Attal a annoncé jeudi "travailler à des mesures" qui permettent de "sortir" les élèves radicalisés des établissements scolaires, avec ses collègues de la Justice et de l'Intérieur, une semaine après l'attentat qui a coûté la vie à un enseignant à Arras.

"Je vais travailler avec mon collègue de l'Intérieur et mon collègue de la Justice à des mesures qui nous permettent de les sortir de nos établissements scolaires", a-t-il dit sur France 2.

"Faire reculer la radicalisation"

Quand les personnels de l'Éducation "signalent des élèves qui constituent selon eux, potentiellement une menace (...) en raison de propos qu'ils ont tenus ou d'actes qu'ils ont commis, le principe de protection que je veux appliquer à l'ensemble de nos élèves et de nos personnels fait qu'on doit trouver une autre solution que de les scolariser", a-t-il déclaré.

"On doit penser à des structures spécialisées qui peuvent les accueillir" et "je prendrai toutes les mesures conservatoires d'exclusion" nécessaires, a ajouté le ministre.

Gabriel Attal a dit "croire profondément au rôle de l'éducation pour faire reculer la radicalisation", mais "dans certaines situations, le niveau d'embrigadement dans la famille, et parfois d'associations qui gravitent autour, est tel qu'on ne se bat pas à armes égales".

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Un peu plus tôt dans la soirée, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait évoqué sur BFMTV "plus de 1.000 mineurs avec des fiches actives pour islamisme".

"Il y a autour d'un millier de mineurs qui sont suivis" mais certains le sont car un membre de leur famille est particulièrement surveillé, a précisé Gabriel Attal. "On est en train d'évaluer" le nombre de mineurs potentiellement radicalisés, a ajouté le ministre, évaluant ce nombre à "plusieurs dizaines probablement".

T.P. avec AFP