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Émeutes: 243 écoles et établissements scolaires ont subi des dégradations

À Strasbourg, l'école élementaire Marguerite-Perey a été touchée par un incendie dans la nuit de jeudi à vendredi.

À Strasbourg, l'école élementaire Marguerite-Perey a été touchée par un incendie dans la nuit de jeudi à vendredi. - BFM Alsace

En tout 243 écoles et établissements scolaires "ont subi des dégradations" au cours des soirées de violences, résultant de la mort de Nahel, lors d'un contrôle de police à Nanterre, la semaine dernière.

Une semaine après la mort de Nahel, 17 ans, à Nanterre, lors d'un contrôle de police, et plusieurs soirs de violences dans une grande partie de la France, l'heure est au bilan. Au lendemain d'un nuit nettement plus tranquille, avec seulement 72 interpellations dans l'Hexagone, Pap Ndiaye a affirmé ce mardi sur RTL qu'au total, 243 écoles et établissements scolaires "ont subi des dégradations".

"Une soixantaine ont subi des dégâts importants, avec par exemple des débuts d'incendie. Une dizaine ont été détruits ou partiellement détruits", a précisé le ministère de l'Éducation.

Selon lui, ces dégradations "posent des questions pour la rentrée scolaire". "Nous sommes en train de faire une évaluation [des dégâts] et de nous assurer de cette priorité absolue, que tous les élèves seront accueillis à la rentrée".

"On s'attaque au symbole le plus vivant de la République"

Cette soixantaine d'établissements doit notamment être en travaux pendant l'été. "Les collectivités avec l'aide de l'État, vont devoir assumer la facture. On parle de dizaines de millions d'euros en ce qui concerne les écoles". Concernant la dizaine d'établissements détruits, l'État va s'assurer que les élèves "soient accueillis et répartis dans d'autres établissements".

"Lorsque l'on s'attaque aux écoles, on s'attaque au symbole le plus vivant de la République et donc il y a quelque chose qui est profondément déplorable et condamnable", a estimé Pap Ndiaye.

Selon lui, "la seule possibilité de s'en sortir, c'est l'école, ce sont les études". "Mais il faut reconnaître que dans les quartiers en question, on a des difficultés spécifiques, des phénomènes de discrimination, de relégation. Le taux de chômage a baissé mais il est encore de 18%. Donc on a encore cette question de l'accès à l'emploi, de la formation professionnelle également et des relations difficiles avec la police", a-t-il enfin reconnu.

Clément Boutin Journaliste BFMTV