Des étudiants à l’origine d’une forte explosion

Montpellier a été réveillé en pleine nuit par une forte explosion qui s’est produite dans une chambre d’une résidence universitaire où se tenait une fête. Témoignages.

Il était un peu plus de 4 heures du matin ce mercredi lorsqu'une explosion a eu lieu dans un appartement d'une résidence universitaire de Montpellier. On dénombre 7 blessés, dont 2 grièvement pour qui le pronostic vital est réservé. Si les policiers ont évoqué la « possibilité de manipulation de produits explosifs », on en sait pour l'instant très peu sur les causes de l'explosion.

Christian Nique, recteur de l'académie de Montpellier qui s'est rendu ce matin sur place, revient sur les faits : « Cette nuit vers 4h15 du matin, une explosion assez forte s'est faite entendre dans Montpellier. J'habite à l'autre bout de la ville et j'ai été réveillé. Des étudiants dans une chambre étaient apparemment en train de manipuler des appareils ou des matières explosives. Ils avaient vraisemblablement fait la fête cette nuit. En tout cas il y avait eu du bruit dans les résidences. Incontestablement, il y a eu manipulation de matières dangereuses et explosives. Est-ce qu'on a cherché à fabriquer une bombe ou à faire une expérimentation pour jouer ? Je n'en sais rien ».

« J'ai cru que j'allais mourir »

Laurent Damiron, correspondant de RMC à Montpellier, a recueilli le témoignage de l'étudiant vivant dans la chambre voisine de celle où l'explosion a eu lieu : « Il y avait une petite soirée, mais j'ai quand même réussi à m'endormir. Vers 4 heures du matin, il y a eu une espèce de « boom », vraiment affreux. La porte a volé jusqu'à l'autre côté de ma chambre. Ca a tout pété, le lavabo... Des petits débris de verre me tombaient dessus. Je vous garantis que mon lit a fait un bond d'un demi-mètre. C'est l'armoire qui m'a protégé. C'est bien simple, j'ai cru que j'allais mourir. Quand je suis sorti, j'ai vu des gens qui évitaient les décombres, en sang, d'autres un peu brûlés. J'ai moi-même secouru une fille, je l'ai amenée sous la douche alors qu'elle saignait de la tête abondamment pour essayer de ralentir l'hémorragie. Mon voisin (chez qui a eu lieu l'explosion, ndlr), était assez discret. "Bonjour" et "bonsoir", c'est tout. Ses amis qui sont venus hier soir avaient un accent étranger mais ils parlaient français. Je sais qu'il y en a un qui vient de Moldavie ».

D'après les enquêteurs, les étudiants fêtaient les 20 ans d'un d'entre eux. Apparemment, soit ils jouaient aux apprentis sorciers avec de l'acétone, soit ils confectionnaient une bombe artisanale. Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur, a exprimé sa « profonde émotion ».

La rédaction et Laurent Damiron