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Décrochage scolaire : les 5 chiffres à retenir

L'Afev préconise de repérer le décrochage le plus tôt possible.

L'Afev préconise de repérer le décrochage le plus tôt possible. - -

A l’occasion de la journée contre le décrochage scolaire, l’Association de la fondation étudiante pour la ville (Afev) sort une étude menée auprès de 186 jeunes entre avril et juin 2012.

Chaque année, 150 000 élèves quittent l’école sans qualification. C’est le constat dressé par l’Association de la fondation étudiante pour la ville (Afev), à l’occasion de la 5ème journée contre le décrochage scolaire. L’Afev publie une étude, menée auprès de 186 jeunes qui aujourd’hui "sont engagés dans un processus de raccrochage" avec le système. Sans se prétendre exhaustive, l'étude souligne des problèmes édifiants. Revue de détails en 5 chiffres.

• 16 ans, l’âge où l’élève décroche

Premier constat : un jeune sur quatre (25%) parmi les jeunes interrogés a commencé à ne plus aller en cours régulièrement à partir de 16 ans. Un âge qui représente la fin de la scolarité obligatoire, et où la question de l’orientation commence à se faire plus concrète.

• Pas assez de soutien ?

Autre chiffre frappant : 41% des jeunes ayant décroché disent n’avoir été soutenus par personne lorsqu’ils ont commencé à ne plus aller en cours. Un chiffre impressionnant, mais qui ne signifie pas qu’il y a eu absence de soutien, rappelle l’étude, qui précise que les soutiens en question ont pu ne pas être identifiés par les jeunes.

Pour ceux qui affirment avoir reçu un soutien, celui-ci a été apporté principalement par la famille (49%) et les copains (31%) et beaucoup moins par l’institution scolaire (10%).

• Accompagnement individualisé

Quant à ce qu’il leur a manqué lorsqu’ils étaient à l’école, 51% des ados évoquent le manque de quelqu’un qui les motive, qui leur donne confiance. L’accompagnement individualisé pour leur redonner confiance et les guider dans leur apprentissage semblent être une clé de la réussite, souligne l'étude.

• Manque de motivation

A la question "En classe, pourquoi est-ce que tu n’y arrivais plus ?", 92 % des interrogés répondent par le manque de motivation et d’intérêt. Les problèmes personnels peuvent aussi intervenir comme un déclencheur dans un parcours déjà compliqué: 37% des jeunes citent cette explication.

• Mauvaise orientation

Enfin, 71% des jeunes interrogés ont eu le sentiment d’avoir été mal conseillés au moment où ils ont fait leur choix d’orientation en 3ème. A l’issue de la 3ème, la majorité des ados (59%) a le sentiment d’avoir "subi" son orientation, ce qui n’a pas favorisé la motivation dans la poursuite de formation.