BFMTV
Education

Crise du recrutement dans les écoles: 450 enseignants de primaire manquent à l’académie de Créteil

Les candidats à la profession d’enseignant sont de moins en moins nombreux à se présenter aux concours chaque année. En Ile-de-France, l’Académie de Créteil souffre particulièrement de ce recul des vocations.

Classe de primaire cherche professeur. Dans l'académie de Créteil qui comprend la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne et la Seine-et-Marne, 450 postes d'enseignants ne sont pas pourvus dans les écoles primaires, selon le syndicat SNUIPP-FSU. 

La profession subit une baisse d'attractivité notamment à cause du salaire peu attractif et de la formation longue (bac+5), à la quelle viennent s'ajouter des difficultés propres à l'académie de Créteil.

"Il y a un problème de logement, beaucoup trop cher par rapport au salaire de début de carrière. Il y a aussi un problème de mobilité interne à notre département. Comme peu de gens candidatent pour venir travailler sur notre académie, il y a en a peu qui peuvent en sortir au bout de quelques années", explique Marion, professeur des écoles dans le Val-de-Marne.

Des contractuels pour assurer les postes

Pour compenser le manque de professeurs titulaires, l'académie de Créteil fait notamment appel à des contractuels. Une situation qui pose problème pour les enseignants. "Ce sont des gens qui sont plein de bonne volonté mais qui ne se sont pas destinés à ce métier et qui n'ont pas été formés pour cela. Professeur des écoles, ça ne s'improvise pas", souligne Valentin Ripp, professeur des écoles en Seine-Saint-Denis, syndiqué SNUIPP. 

"Les personnes contractuelles sont mises devant des classes à temps complet, sans aucune formation. Il y a un problème d'égalité de la formation entre des enfants du 93 et des enfants d'autres départements", poursuit-il. 

Pour redonner un peu d'attractivité à la profession, son syndicat propose une réforme de la formation, qui permettrait une meilleure entrée dans le métier, avec un concours accessible après la licence. 

Outre le salaire peu attractif, la formation longue (bac+5), l'académie est particulièrement confrontée à la crise des vocations 

C. B avec Florian Chevallay, Estelle Farge