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Covid-19: le masque de catégorie 1 devient obligatoire à l'école dès ce lundi

Un policier et un médecin expliquent les gestes barrières à des élèves d'une école parisienne, le 23 novembre 2020.

Un policier et un médecin expliquent les gestes barrières à des élèves d'une école parisienne, le 23 novembre 2020. - Anne-Christine POUJOULAT / AFP

Cette mesure est rendue obligatoire par le nouveau protocole sanitaire pour les établissements scolaires. Les parents d'élèves exigent qu'aucun élève ne soit exclu de classe pour port de masque artisanal.

C'est l'une des mesures du protocole sanitaire renforcé dans les établissements scolaires pour lutter contre le Covid-19 et ses variants. À compter de lundi, le port du masque chirurgical ou grand public de catégorie 1 est requis pour tous les élèves et personnel encadrant. Une dépense supplémentaire pour les familles, qui pourraient toutefois être aidées, dans certaines communes, par les municipalités.

  • Quels masques doivent porter les élèves ?

Le nouveau protocole a été dévoilé au tout début du mois de février pour faire face à la diffusion des variants du coronavirus. Dans les primaires, collèges et lycées, tous les élèves - et les adultes - doivent porter un masque de catégorie 1.

Il s'agit des masques chirurgicaux de type 1, 2 et 2R, à usage unique, à changer toutes les 4 heures et protégeant entre 95% et 98% des projections de gouttelettes. Cette catégorie contient également les masques en tissu réutilisables de catégorie 1, d'une durée de vie de 5 à 50 lavages selon les modèles et à changer toutes les 4 heures, bénéficiant d'une efficacité de 90%. Concrètement, cette nouvelle restriction prohibe donc tous les masques artisanaux.

  • Que risque un élève s'il porte un masque artisanal ?

Le ministère de l'Éducation nationale n'a pas été clair sur ce sujet et n'a donné aucune consigne aux rectorats. On ignore donc si les établissements scolaires vont procéder, ou non, à des contrôles. L'absence de recommandation de leur ministère tutel laisse le personnel de direction sceptique.

"Que fera-t-on avec les élèves qui n’ont pas de masques conformes? On les renvoie chez eux?", s'interroge dans les colonnes de Ouest-France, Bruno Bobkiewciz, secrétaire national du Syndicat national des personnels de direction de l'Education national (SNPDEN).
  • Qu'en pensent les parents d'élèves ?

Là aussi, la mesure ne suscite guère d'enthousiasme. Sur son site, la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) s'interroge sur "la capacité des personnels à 'faire le tri' et à pouvoir certifier qu’un tissu est de catégorie 1 et pas tel autre." Le syndicat de parents d'élèves a par ailleurs enjoint le gouvernement à n'exclure aucun élève en cas de non-port du masque de catégorie 1:

"La FCPE demande à ce que tous les élèves puissent bénéficier de ces masques distribués par la puissance publique."

Interrogé par LCI vendredi, le président du syndicat Rodrigo Arenas est revenu sur la position de son syndicat: "Ce ne sont pas des fournitures scolaires. Les vaccins sont pris en charge, alors pourquoi pas les masques?"

Plus globalement, les parents d'élèves font par de leurs doutes "sur les modalités de formation des équipes pédagogiques et des parents à l’application des gestes barrières, la FCPE ne sait pas quels sont les supports de formation des uns et des autres, aucune information claire et détaillée n’est fournie".

  • Va-t-il y avoir des aides pour les familles ?

Le gouvernement n'a, pour l'heure, pas évoqué d'aide particulière pour les familles en difficulté à se fournir en masque de catégorie 1 pour les enfants. En revanche, des établissements scolaires ont, par anticipation, fait des stocks de masques afin d'en fournir aux enfants n'en disposant pas. C'est notamment le cas dans l'académie de Reims:

"Chaque école et établissement scolaire est doté de masques en nombre suffisant afin qu’ils puissent être fournis aux élèves qui n’en disposeraient pas, comme cela est le cas depuis que le port du masque est obligatoire", explique-t-elle à nos confrère de L'Est-éclair.

Des communes mettent également en place des aides, comme la ville de Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique:

"Nous sommes dans un accompagnement social, avec le Centre communal d’action sociale. Nous portons nos efforts sur les familles en difficulté", explique Xavier Perrin, maire-adjoint chargé de l’éducation à Ouest-France.
Par E.P avec AFP