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Comment bien choisir son lycée pour la rentrée prochaine?

Le ministère de l'Education met en ligne mercredi son indicateur de résulats des lycées.

Le ministère de l'Education met en ligne mercredi son indicateur de résulats des lycées. - AFP

Pour les collégiens, la question se pose déjà: quel lycée choisir pour l'an prochain? Le ministre de l'Education publie ses indicateurs mercredi pour aider les jeunes et leurs parents à faire le bon choix.

Un bon lycée est-il celui qui tutoie les 100% de réussite au bac avec des cracks triés sur le volet, ou celui qui hisse jusqu'au diplôme bien plus d'élèves que prévu? Le ministère publie mercredi des indicateurs pour y voir plus clair. Ils sont consultables à partir de 10 heures mercredi sur www.education.gouv.fr/indicateurs-résultats-lycées.

Avec les Ival, des statistiques établies depuis une vingtaine d'années, le ministère de l'Éducation nationale essaye de faire ressortir la "valeur ajoutée" d'un lycée: fait-il mieux que les établissements comparables, proposant les mêmes filières ou spécialités et accueillant des lycéens de mêmes origines? S'agit-il d'un lycée "accompagnateur", gardant un maximum d'élèves jusqu'au bout, luttant ainsi contre le décrochage?

La valeur ajoutée d'un établissement

Les Ival 2014 portent sur 2.300 lycées généraux et technologiques et 2.040 lycées professionnels publics comme privés. Pour les calculer, trois indicateurs sont proposés: le "taux de réussite au baccalauréat", le "taux d'accès de seconde et de première au baccalauréat" et la "proportion de bacheliers parmi les sortants". 

Le premier correspond au nombre de reçus au bac rapporté au nombre de candidats, insuffisant pour "juger des résultats d'un lycée", selon le ministère. D'où le deuxième critère, le "taux d'accès". Si un lycée affiche un bon taux dans ce domaine, cela signifie qu'il accueille les élèves en début de seconde (ou de première,) et les mène jusqu'au bac, qu'ils redoublent ou pas, sans s'en défaire avant en se disant qu'ils ont peu de chances de décrocher ce diplôme. Le troisième indicateur fournit la proportion d'élèves quittant l'établissement avec le bac.

Pour chaque indicateur, le ministère a calculé, outre le "taux brut", le "taux attendu" par rapport au reste de l'académie et au reste de la France. C'est le taux que le lycée pourrait avoir si les caractéristiques de ses élèves étaient les mêmes que la moyenne de l'académie ou du pays. La différence entre les taux brut et attendu permet de déduire la "valeur ajoutée d'un établissement", valorisée par le ministère.

Un outil pour "comprendre ce qui se passe"

"Un taux de réussite au baccalauréat ne suffit pas à décrire la performance d'un lycée", explique Catherine Moisan, directrice de la DEPP, la direction statistique du ministère. Un établissement prestigieux de centre-ville qui sélectionne ses élèves affichera forcément un meilleur taux qu'un lycée de banlieue défavorisé. Un établissement dont la majorité des élèves a déjà réussi au brevet aura "moins de chemin" à leur faire parcourir pour décrocher le bac, que dans le cas inverse.

"Si c'est juste pour trier les lycées, ça n'a aucun intérêt, mais si c'est pour permettre aux lycées d'améliorer le service qu'ils peuvent rendre aux élèves", ça peut être intéressant, estime Paul Raoult, président de la fédération de parents d'élèves FCPE. De leur côté, les recteurs d'académie s'en servent pour "piloter, valoriser des lycées, essayer de comprendre ce qui se passe dans ceux qui réussissent et chercher aussi ceux du bas du tableau", explique Catherine Moisan. L'an dernier, 142.870 visiteurs ont consulté les Ival sur le site du ministère.

A. K. avec AFP