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Cinq semaines seulement après Noël, la zone C déjà en vacances

Les vacances d'hiver commencent ce vendredi soir pour les élèves de la zone C, soit cinq semaines seulement après les congés de Noël. Une décision de calendrier voulue par le ministère de l'Education nationale, qui divise au sein du corps enseignant et des parents d'élèves.

C'est déjà les vacances. Trente-deux jours seulement après les congés de Noël, les élèves de la zone C, qui concerne Paris, Toulouse, Montpellier, Créteil et Versailles, sont déjà de nouveau en vacances, pour 15 jours. Les zones A et B, elles, seront en vacances d'hiver respectivement les 18 et 11 février. 

Un rythme perturbé

Ce calendrier précoce de la zone C, validé par le ministère de l'Education, fait polémique car il entraîne un déséquilibre entre les trimestres. Ainsi, à leur retour des vacances de Pâques, qui auront lieu du 1er au 17 avril, les écoliers devront travailler pendant douze semaines avant le début des grandes vacances.

Et comme le souligne Le Parisien ce vendredi, cette mesure ne respecte pas les recommandations des spécialistes, qui préconisent un rythme basé sur sept semaines de travail, suivies de deux semaines de repos. L'Education nationale avait d'ailleurs accepté le calendrier alors même qu'il avait rencontré l'opposition du Conseil supérieur de l'éducation (CSE).

Parents d'élèves et professeurs sont partagés

De son côté, le ministère estime que les premiers mois d'une nouvelle année sont les plus épuisants pour les enfants, ce qui justifierait ces congés rapprochés. Un avis partagé par le directeur d’école élémentaire Jean Jaurès, à Clichy, Pierre Roussel. "Tout le monde est un peu fatigué. S’y rajoutent les grippes, les gastros, particulièrement coriaces cette année", explique-t-il au micro de BFMTV.

Mais pour la majorité, parents d'élèves comme professeurs jugent la décision incohérente, pointant du doigt un rythme sans cesse interrompu. Par ailleurs, ces vacances trop peu espacées ne permettent pas aux enseignants de suivre leur programme comme ils le souhaiteraient. 

Pour le porte-parole du syndicat d'instituteurs Snuipp-FSU, Jérôme Lambert, cité par Le Parisien, il s'agirait d'un lobbying de "l'industrie du tourisme" et des stations de ski. Les professionnels de la montage espèrent en effet que les vacances de printemps soient le plus tôt possible, pour remplir les stations.

A.S.