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Chang, le petit Chinois, une comptine jugée raciste fait polémique

La comptine était enseignée dans des classes de maternelle à Aubervilliers. (Image d'illustration)

La comptine était enseignée dans des classes de maternelle à Aubervilliers. (Image d'illustration) - AFP

Une comptine distribuée à des enfants d'une école de maternelle à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, a suscité la polémique tant ses paroles sont jugées racistes et discriminantes. Le rectorat de Créteil a été saisi, la société qui organise les ateliers lors desquels la chanson a été apprise s'est engagée à la retirer de ses programmes.

"Chang est assis, il mange du riz, ses yeux sont petits, riquiquis."

Quelques vers qui suscitent une vive polémique. Une comptine distribuée à des enfants de deux classes d'une école maternelle d'Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, a provoqué un tollé après sa publication sur les réseaux sociaux. Le ministère de l'Education nationale a saisi le rectorat de Créteil auquel est rattaché l'établissement scolaire.

Le 26 décembre, Sacha Lin-Jung, le président des Chinois résidents en France, publie une photo de la comptine sur son compte Twitter. Rapidement, son message est rapidement repris sur Facebook mais aussi sur Twitter accompagné de messages de consternation et de dénonciation. D'autres, toutefois, y voient une nouvelle polémique disproportionnée. "Allez je mets mes tongs... faire mes courses chez Tang", tente d'ironiser Linh-Lan Dao, journaliste à France Info, dont la publication du texte de la comptine a été partagé des milliers de fois.

"Le message que cette comptine véhicule est simple : un Chinois est forcément petit, aux yeux bridés, et à part du riz, il ne mange rien d'autre", a réagi Bernard Tran, président de l’association de promotion de la culture asiatique Mékong77, interrogé par France 24

La chanson retirée des ateliers

Aux anonymes, se sont joints des associations pour dénoncer la chanson. SOS Racisme a réclamé mercredi au ministère de l'Education nationale d'interdire l'enseignement de cette comptine dans les écoles. Les services de Jean-Michel Blanquer ont, en réponse, annoncé avoir saisi le rectorat de Créteil. Reconnaissant "des stéréotypes de façon assez grossière et maladroite", la société les Ateliers du préau, qui proposent des activités extra-scolaires dans les écoles, a assuré ne pas être l'auteur et l'éditeur de ce texte et a expliqué que l'intervenante l'avait choisi pour "son intérêt musical".

"Nous retirons donc, bien évidemment, cette comptine du projet et une communication spécifique sera adressée dès la rentrée via l’école aux parents des élèves des deux classes concernées", a indiqué la société dans un courrier adressé à SOS Racisme et publié par son président, Dominique Sopo.

J.C.