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"C'est un pragmatique": une ancienne professeure de Gabriel Attal se "réjouirait" de sa nomination à Matignon

Marie-Hélène Baylac a loué les qualités de son ancien élève à l'École alsacienne sur BFMTV ce lundi 8 janvier, alors que celui-ci est pressenti pour devenir Premier ministre.

Gabriel Attal lui avait rendu hommage lors de sa nomination comme ministre de l'Éducation nationale et elle le lui rend bien. Ancienne professeure d'histoire-géographie du potentiel futur Premier ministre, Marie-Hélène Baylac s'est exprimée sur BFMTV ce lundi dans la soirée pour dire tout le bien qu'elle pensait de celui qui fut son élève au lycée de l'École alsacienne, un établissement parisien privé très sélectif et souvent décrit comme élitiste.

Le tout au moment où Gabriel Attal semble le mieux placé dans la course à Matignon après le départ d'Élisabeth Borne.

"Réformes concrètes ni de gauche, ni de droite"

Désormais à la retraite, l'enseignante salue le profil de son protégé, qu'elle inscrit dans "le droit-fil" du "projet" d'Emmanuel Macron "lorsque qu'il s'est présenté à la présidence de la République", évoquant un "désir de faire des réformes concrètes qui ne soient ni de gauche, ni de droite". Se présentant elle-même comme "macroniste", la septuagénaire juge ainsi que Gabriel Attal permettrait de "revenir aux fondamentaux".

"Populaire (au point de concurrencer Édouard Philippe désormais en tête des sondages, NDLR), "concret" et "sincère", Gabriel Attal "impulse[rait] une nouvelle action à la tête de l'État", à ses yeux. Marie-Hélène Baylac balaye par avance les reproches qui pourraient être faits à ce dernier.

"Pragmatique"

"Hors-sol", en raison de son parcours scolaire? "Pragmatique", oppose l'agrégée d'histoire qui souligne son "succès dans l'Éducation nationale", il y a cinq mois. Un départ précipité pourrait néanmoins lui valoir des critiques des enseignants et offrir un argument tout trouvé aux oppositions. Gabriel Attal laisserait derrière lui de nombreux chantiers après les avoir annoncés en fanfare lors de sa prise de pouvoir rue de Grenelle.

Tant pis pour son ancienne professeure, qui le défend bec et ongles, y compris sur la question de son âge, 34 ans, qui en ferait le plus jeune Premier ministre devant Laurent Fabius.

"Je trouve ça navrant", répond-elle à ceux qui affirment que "des poids lourds du gouvernement ne pourraient pas obéir à un petit jeune". Un plaidoyer à la hauteur des mots que lui avait adressés Gabriel Attal lors de sa nomination comme ministre de l'Éducation nationale. Il déclarait: "Il y aura toujours un professeur qui vous marquera, dont vous vous souviendrez et à qui vous devrez tant de choses. Pour moi, c'est Madame Baylac".

Baptiste Farge