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Baccalauréat: les syndicats enseignants saluent le report des épreuves de spécialités

Les syndicats ont tous salué l'annonce du report des épreuves de spécialités du baccalauréat, ce vendredi, même si certains estiment que cette mesure ne se suffira pas à elle seule.

Après l'annonce du report des épreuves de spécialités du bac au 11 mai prochain, alors qu'elles étaient prévues à la mi-mars, par Jean-Michel Blanquer, les syndicats se frottent les mains. En effet, cette mesure était demandée depuis plusieurs semaines pour mieux préparer les élèves après une période difficile liée à la cinquième vague de l'épidémie.

"On est tout à fait satisfaits des mesures qui ont été annoncées, qui sont assez proches des propositions que nous avions faites au ministère. Les élèves vont pouvoir préparer sereinement ces épreuves de spécialité", déclare sur BFMTV Carole Zerbib, membre de l'exécutif syndical national du SNPDEN-UNSA .

"Jamais trop tard pour changer de méthode"

Celle-ci explique par ailleurs qu'outre le soulagement des élèves, les enseignants sont également satisfaits, car ils pourront mieux les préparer.

Même son de cloche pour le SNES-FSU, syndicat majoritaire dans les collèges et lycées. "Le ministre entend enfin des considérations pédagogiques et a ouvert le dialogue. À moins de deux mois de la fin du quinquennat, il n'est jamais trop tard pour changer de méthode", peut-on lire dans un communiqué, qui salue également la suppression l'attestation de langues vivantes et la diminution de textes pour l'oral de français.

Des revendications subsistent

Le SE-UNSA, lui, explique que si les "adaptations apportées ne sont jamais pleinement satisfaisantes", mais le nouveau calendrier est tout de même jugé "raisonnable". Dans les prochains mois, le syndicat "revendiquera également du temps dégagé de cours pour la correction des copies des épreuves de spécialité", d'après un communiqué.

L'un des rares bémols à cette annonce concerne Parcoursup. En effet, certains élèves se plaignent, car le report des épreuves de spécialité signifie que les notes ne seront pas prises en compte par la plateforme au moment des affectations. "On va faire une remontée des notes (de l'année, ndlr), et dans cette remontée des notes, il y a aura celles des spécialités, donc il n'y aura pas rien", explique Carole Zerbib.

FIDL, le syndicat lycéen, reconnaît que la mesure va bien dans leur "sens", mais qu'elle n'est pas suffisante. "À quoi cela sert-il de reporter les épreuves de plusieurs semaines si on continue à avoir autant de profs absents?", exprime un communiqué, qui demande donc un allégement du protocole sanitaire et le recrutement d'enseignants. Un manque suffisant pour que le mouvement appelle à un nouveau mouvement de grève le 3 février prochain.

Anthony Audureau