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Après le suicide d'une directrice d'école, les enseignants de Seine-Saint-Denis appellent à la grève jeudi

L'école de Pantin où une directrice s'est suicidée, en septembre 2019

L'école de Pantin où une directrice s'est suicidée, en septembre 2019 - BFMTV

Les syndicats invitent les enseignants du département à se réunir jeudi à 14h devant la direction des services départementaux de l'Education nationale à Bobigny.

Un peu plus d'une semaine après la découverte du corps inanimé de Christine Renon, directrice de l'école maternelle Méhul à Pantin, dans le hall de l'établissement, les enseignants de Seine-Saint-Denis ont déposé un préavis de grève pour la journée de jeudi, rapporte Le Parisien.

Les syndicats dénoncent "la manière dont l'administration a géré l'affaire, et la légèreté de l'accompagnement mis en place pour les collègues de l'école Méhul", dans un communiqué relayé par le quotidien. Ils réclament par ailleurs l'ouverture d'une enquête "pour établir le lien entre le suicide de (notre) collègue et ses conditions de travail, et réclamer de réelles mesures de prévention et de protection des personnels afin d'éviter que ce genre de drame ne se reproduise".

Jeudi à 14h, les enseignants de toutes les écoles du département sont invités à se réunir devant la direction des services départementaux de l'Education nationale à Bobigny, alors que se tiendra à la même heure et au même endroit un comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail extraordinaire diligenté par l'académie de Créteil.

Un cri d'alerte

Vendredi, les parents d'élèves de l'école maternelle Méhul ont adressé un courrier au ministre de l'Education nationale pour l'interpeller sur "un dramatique cri d'alerte".

"En dehors de l'émotion, nous vivons l'événement qui secoue notre école aujourd'hui comme un tragique reflet de l'état des écoles de notre secteur et comme un dramatique cri d'alerte sur les conditions de travail des directeurs d'école", ont-ils écrit.

Avant de mettre fin à ses jours, Christine Renon avait envoyé une lettre à plusieurs directeurs d'école de Pantin, dans laquelle elle faisait état de "son épouvantable fatigue". Elle mettait par ailleurs en cause la pression accrue du ministère de l'Education nationale et déplorait l'abandon de sa hiérarchie.

Mélanie Rostagnat