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Agression d'étudiants chinois en Gironde : trois jeunes écroués

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Trois jeunes âgés de 19 et 20 ans ont été mis en examen à Bordeaux pour violences aggravées et placés en détention dimanche soir, à la suite de l'agression de six étudiants chinois en Gironde, a annoncé lundi matin le parquet de Bordeaux.

Xénophobie ou simple bagarre entre groupes de jeunes ? Question posée depuis vendredi soir et l'agression d'un groupe de six étudiants chinois à Hostens, en Gironde. Ce lundi matin, trois jeunes ont été mis en examen à Bordeaux pour violences aggravées. Ils ont été placés en détention dimanche soir. Les trois jeunes sont poursuivis pour des faits de « violence aggravée » par différentes circonstances, en particulier « l'usage ou la menace d'une arme », « l'état d'ivresse » et « la discrimination en lien avec une race », a-t-on précisé de même source.

Une agression "xénophobe", selon Manuel Valls

Les faits se sont déroulés dans la nuit de vendredi à samedi. Les trois jeunes buvaient et jouaient au foot sur la place de l'église. Les six étudiants chinois en oenologie, qui travaillaient alors juste à côté, leur ont demandé de faire moins de bruit. L'échange a alors dégénère, une bagarre a éclaté et l'une des étudiantes a reçuun tesson de bouteille en plein visage.
La jeune femme, souffrant d'une profonde entaille de plusieurs centimètres a été prise en charge au CHU de Bordeaux. Cette jeune étudiante est la fille d'un dignitaire chinois. Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a condamné samedi une agression "xénophobe". Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll lui a emboîté le pas dimanche en indiquant que de tels actes abîmaient l'image de la France. De son côté, l'ambassade de Chine en France a "vivement" condamné cette "attaque du 14 juin". Elle demande à la France de "prendre les mesures appropriées pour garantir la sécurité des étudiants chinois" en France.

« C’est surtout un problème d’alcool »

Le maire d'Hostens, Michel Viallesoubranne, regrette que cette histoire prenne de telles proportions et ne comprend pas les propos de Manuel Valls. « Je déplore ce qui s’est passé. Mais ce que dit Manuel Valls est un peu fort. Je ne crois pas à l’agression xénophobe. C’est surtout un problème d’alcool. Ce sont des jeunes qui ont bu et se sont jettes sur ces jeunes-là. C’est arrivé, c’est comme ça. Mais je regrette que cette affaire devienne presque une affaire d’Etat ».

Tugdual de Dieuleveult avec AFP