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À quelques jours de la rentrée, une école met la clé sous la porte

Des étudiants en sciences assistent à une réunion lors de leur première journée de cours à l'université de Caen, le 14 septembre 2015 (photo d'illustration)

Des étudiants en sciences assistent à une réunion lors de leur première journée de cours à l'université de Caen, le 14 septembre 2015 (photo d'illustration) - Charly Triballeau-AFP

Un centre de formation de coiffure situé à Tours a déposé le bilan à quelques jours de la rentrée. Un choc pour sa quarantaine d'élèves. Son directeur est amer.

Leur établissement scolaire a fermé. Une quarantaine d'élèves d'une école privée de coiffure à Tours, en Indre-et-Loire, se retrouvent dans une situation embarrassante quelques jours avant la rentrée, rapporte France bleu Touraine.

Le directeur du Centre de promotion de la coiffure a déposé le bilan en fin de semaine dernière. Comme le présentait son site, l'école créée en 1987 accueillait des étudiants dès l'âge de 16 ans mais aussi en reconversion et préparait au CAP et au brevet professionnel.

"Je n'ai plus de trésorerie"

Les finances du centre de formation, qui n'accueillaient plus suffisamment d'élèves, étaient dans le rouge. Joël Housset, le directeur de l'école, a adressé au tribunal de commerce une demande de liquidation.

"Je n'ai plus de trésorerie, je ne peux même pas payer les salaires du mois d'août. Depuis la crise de 2009, nous avons perdu plus de la moitié de nos effectifs, passant de 90 à 40 élèves. Et au fur et à mesure des années, les choses ont empiré", explique-t-il à BFMTV.com.

Le cas d'une élève

Du côté des élèves, le directeur assure que les chèques, qui n'avaient pas été encaissés, ont été rendus. À l'exception d'une famille. Pour celle-ci, qui avait déjà versé les frais de scolarité nécessaires à la seconde année d'étude de sa fille, c'est la déception.

"On a appris par le directeur que l'école fermait et qu'il n'y aurait pas de rentrée scolaire", a témoigné la mère d'une élève sur France inter. "On a été obligé de faire un crédit pour payer cette école. Financièrement parlant, ça se termine pas très bien pour nous. On a perdu 2.500 euros, le prix d'une année."

La jeune fille a depuis trouvé un nouvel établissement pour poursuivre sa formation, indique Joël Housset. Il assure avoir contacté cette nouvelle école et qu'il prendra en charge les éventuels frais pour qu'elle puisse continuer sa formation sans verser un euro supplémentaire. 

"J'ai 27.000 euros d'impayés"

Mais il est amer et assure avoir un "pincement au cœur" pour son personnel et les jeunes qu'il ne pourra pas "emmener au bout".

"J'ai 27.000 euros d'impayés par des organismes de financement, dont 20.000 par la région. On vit une époque de fou du point de vue de la formation professionnelle. Car si l'apprentissage est financé, le contrat de professionnalisation ne l'est pas. J'avais 18 dossiers en attente de financement. S'ils l'avaient été, l'école était sauvée."

Autre déconvenue à quelques jours de la rentrée scolaire dans le Calvados: le maire d'une petite commune a décidé de reporter la rentrée des classes d'une semaine faute de financements des emplois aidés.
Céline Hussonnois-Alaya