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70% des Français opposés à une loi interdisant la fessée

La France a été épinglée par le Conseil de l'Europe pour ne pas avoir légiféré sur l'interdiction de la fessée.

La France a été épinglée par le Conseil de l'Europe pour ne pas avoir légiféré sur l'interdiction de la fessée. - Loic Venance - AFP

Le débat sur l'interdiction de la fessée a été relancée le 4 mars après la décision du Conseil de l'Europe de sanctionner la France pour ne pas avoir clairement interdit toutes formes de châtiments corporels.

Faut-il interdire la fessée en France ? A cette question, les Français sont fermes. Sept Français sur dix se sont prononcés contre une loi interdisant la gifle ou la fessée envers les enfants, selon un sondage Ifop pour Le Figaro. Seule une minorité (30%) considère nécessaire que les Parlementaires votent un texte condamnant les châtiments corporels. 

Cette enquête intervient quelques jours après que le Conseil de l'Europe ait épinglé la France pour ne pas avoir encore interdit clairement toutes les formes de châtiments corporels sur les enfants, comme la fessée, contrairement à une majorité de ses voisins.

37% des partisans du Modem pour une loi

Le refus de toute législation sur ces pratiques est le plus fort chez les partisans du Front national, qui, à 79% se positionnent contre un loi. Les sympathisants de l'UMP sont 74% à se prononcer contre un texte contraignant, alors qu'au PS, ils ne sont "que" 64%. 

Cette enquête, réalisée juste après la requête du Conseil de l'Europe pour que la France légifère sur les châtiments corporels, montre que ce sont les sympathisants du Modem qui sont le plus favorables, à 37%, à une loi interdisant les gifles ou les fessées envers les enfants.

"Réflexion collective"

Des chiffres étonnant alors que François Bayrou avait lui qualifié de "consternant" la demande du Conseil de l'Europe. "La violence n'est pas éducative. Mais quelquefois, il arrive dans la vie que, c'est comme ça... Chacun d'entre nous le sait et a vécu... Donc franchement, qu'une institution comme celle-là en soit arrivée à oublier l'essentiel pour s'occuper de choses tellement... Je trouve que c'est affligeant", avait détaillé le maire de Pau.

Du côté du gouvernement, la secrétaire d'Etat à la Famille, Laurence Rossignol, a plaidé pour "une réflexion collective" sur "l'utilité des punitions corporelles dans l'éducation des enfants", ajoutant que cela "ne passerait pas par la loi".

J.C. avec AFP