12.300 signatures contre la dissection d'animaux en classe

Une pétition circule sur Internet pour interdire la dissection de rats, crevettes, têtes de poissons ou coeurs de boeuf dans les cours de biologie. Et elle rencontre un certain succès.

L'initiative est signée "cokinejackr" qui se présente comme Rose, collégienne de 12 ans, explique Le Parisien. Lancée en avril 2013, sa pétition intitulée "Pour l'arrêt des dissections dans les collèges" a déjà rassemblée 12.300 signatures.

Le texte de la pétition s'adresse directement à Vincent Peillon, ministre de l'Education nationale, et lui demande d'interdire cette pratique "écoeurante" et "injuste". "Avons-nous besoin de massacrer des cadavres d'animaux pour apprendre?", plaide l'auteure du texte qui explique réagir après avoir subi un traumatisme au cours d'un exercice de dissection sur une tête de poisson. "J'ai pu voir que tous les autres élèves s'amusaient à déchiqueter le cadavre..."

Alors quoi pour remplacer ces exercices pratiques? "Il est possible d'apprendre dans des livres le fonctionnement de la respiration, du cœur... Seulement, mon collège préfère financer la mort d'animaux", s'indigne l'internaute.

"Traumatiser les plus sensibles"

Le sujet déchaîne les passions sur le site MesOpinions.com où a été postée la pétition mais aussi sur Facebook où élèves, parents d'élèves et enseignants s'échangent le lien. Pour certains, les dissections n'auraient pour but que d' "amuser les crétins et de traumatiser les plus sensibles". Pour d'autres, au contraire, "les livres, aussi beaux soient-ils, ne permettent pas de se rendre compte de complexité d'un organe".

En France, la vivisection est interdite dans les établissements scolaires. La dissection, elle, est autorisée, sous certaines conditions. Elle doit s'effectuer sur des cadavres d'animaux ou des organes d'animaux achetés "dans un commerce de produits alimentaires (poissonnerie, boucherie...), dans un abattoir ou auprès d'un fournisseur spécialisé", indique une fiche technique fournie par l'Observatoire national de la sécurité et de l'accessibilité des établissements d'enseignement.

Contacté par BFMTV.com, le ministère de l'Education nationale n'a pas répondu à nos questions.