BFMTV
Société

Economies : limiter l’éclairage public

Economies : limiter l’éclairage public

Economies : limiter l’éclairage public - -

Sauvons l'État sur RMC ! Avec vos idées pour sauver l'économie de notre pays, la chasse au gaspillage est ouverte. Ce jeudi, RMC s'est penché sur la question de l'éclairage public. Des économies en la matière sont-elles possibles ?

Des économies sont possibles pour sortir la France du gaspillage financier. Depuis lundi, vous avez été nombreux à nous signaler sur RMCTalk.fr des abus en matière d'éclairage public : lampadaires trop nombreux, éclairage en plein jour, nuée de projecteurs sur les monuments. A l'heure où l'on nous demande de changer nos ampoules et d'éteindre nos appareils en veille, ça fait désordre.

9 millions de lampadaires

Il y a en France 9 millions de lampadaires pour éclairer nos rues, nos routes et nos bâtiments publics. En une année, ils dévorent plus de 5 milliards de kWh, l’équivalent de la production d’électricité d’une centrale nucléaire. L'éclairage public, c'est 40% de la facture électrique d'une commune. Certaines villes ont décidé de réagir avec des lampadaires photovoltaïques ou même des trottoirs intelligents qui utilisent l'énergie produite par les piétons pour éclairer la rue. Mais ces technologies coûtent cher et les économies ne seront réalisables que sur le long terme. En revanche, en réduisant simplement l'éclairage la nuit ou en optant pour des ampoules à faible consommation, l'effet est immédiat : -10% en moyenne sur la facture. Pour une ville comme Issy les Moulineaux, cela représente tout de même quelques 400.000 euros d'économies par an.

Des lampadaires à détecteurs de présence

Certaines villes donnent l'exemple tout de même, à commencer par Toulouse qui est pionnière sur la question. Alexandre Marciel est adjoint au maire, chargé de l'éclairage public, de la voirie et de la propreté. Son service a développé les lampadaires à détecteur de présence. Sur RMC, il explique l’intérêt de ce système : « L’intérêt de la détection de présence est de s’adapter au plus près de la qualité de l’usage de l’espace public. En clair, on intensifie la lumière au passage du piéton. Côté route on a introduit une stratégie un peu nouvelle qui est celle de baliser lumineusement nos routes avec des plots solaires lumineux. L’objectif global est de réduire de moitié la consommation liée à l’éclairage public toulousain mais financièrement, face à l’augmentation de la facture énergétique, on n’est pas sûr que ça baissera le coût ».

Éclairage à LED : 400 000 euros d’économies

Certaines villes ont très vite compris qu'elles pouvaient réaliser des économies substantielles. C'est le cas d'Issy les Moulineaux, en région parisienne. Olivier Haumant est le directeur des services techniques de la Ville. Ce qu’il a mis en place dans sa ville a permis de faire des économies : « L’avantage de passer à des lampes à LED nous amène tout de suite une économie sur la facture EDF. On a déjà constaté une baisse de 10 % sur la facture. Cela peut représenter à terme quand toutes les rues seront équipées près de 400.000 euros d’économies pour la ville. En revanche il faut compter un coût d’investissement lorsqu’on est en en technologie de télégestion qui permet de baisser la lumière au milieu de la nuit et l’amortissement se fait sur les 10 à 15 années suivantes qui correspondent à la dure de vie du matériel ».

La Rédaction avec Annabelle Vilmont