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Société

Ebola en France: 480 signalements, 17 cas possibles, aucun cas confirmé

Un médecin dans une chambre à pression négative où était soignée l'infirmière de MSF contaminée par Ebola, à l'hôpital Bégin de Saint-Mandé, en région parisienne.

Un médecin dans une chambre à pression négative où était soignée l'infirmière de MSF contaminée par Ebola, à l'hôpital Bégin de Saint-Mandé, en région parisienne. - Thomas Samson - AFP

Les chiffres sur la crainte d'une propagation de l'épidémie d'Ebola en France sont éloquents: sur 480 "signalements", seuls 17 ont fait l'objet d'une réelle suspicion et aucun n'a été confirmé.

Sur un total de 480 "signalements" pour Ebola répertoriés par l'Institut de veille sanitaire (InVS) depuis juin en France, 17 cas ont été classés comme "cas possibles", mais aucun d'entre eux ne s'est avéré positif, a indiqué jeudi le docteur François Bourdillon, à la tête de cet institut.

Sur ces 480 signalements, à peu près un tiers étaient des signalements pour des pays non concernés (par l'épidémie) et donc les cas ont été très vite exclus", a-t-il dit lors du point hebdomadaire du ministère de la Santé.

Sur l'ensemble de ces signalements recensés, 44% concernaient des personnes originaires de Guinée, l'un des trois pays, avec le Liberia et le Sierra Leone, durement touchés par l'épidémie.

L'Ile-de-France plus inquiète que le reste du pays?

Géographiquement, 40% des signalements provenaient d'Ile-de-France, de l'ordre de 13% du Nord-Pas-de-Calais, et, environ 10% pour chacune des régions Pays de la Loire et Midi-Pyrénées, le tout avec "un pic en septembre".

Parmi les cas suspects figurent des voyageurs en provenance des pays touchés ou des volontaires d'organisations humanitaires opérant dans ces pays.

Quand un cas est "possible", la prise en charge est déclenchée, avec mobilisation du Samu via l'appel au 15, et l'InVS "démarre avant tout résultat confirmé une identification des possibles contacts du cas, de manière, si la personne s'avérait positive, à mettre en place des mesures d'isolement pour pouvoir couper toute chaîne de contamination", a expliqué le coteur Bourdillon.

Un suivi des personnels en contact avec l'infirmière de MSF

Par ailleurs, il a souligné que l'ensemble des soignants de l'hôpital d'instruction des armées Bégin (à Saint-Mandé, près de Paris) qui ont été en contact avec l'infirmière de MSF, rapatriée du Liberia où elle avait été contaminée et désormais guérie, font l'objet d'un suivi régulier.

Jean Debeaupuis, directeur général de l'offre de soins (DGOS) au ministère, a noté que dans la douzaine d'hôpitaux de référence pour Ebola, "une vingtaine" de chambres à pression négative étaient immédiatement opérationnelles, prêtes à recevoir des patients (ou cas suspects) dans des services dédiés, ajoutant que "la capacité totale de ces différents services est plus importante", si nécessaire.

D. N. avec AFP