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Eagles of Death Metal: "Paris, c'est plus qu'un simple show", confie, en larmes, Jesse Hughes

Jesse Hughes a décidé de renommer la tournée du groupe pour rendre hommage aux victimes.

Jesse Hughes a décidé de renommer la tournée du groupe pour rendre hommage aux victimes. - Gustaav Maartensson - AFP

A la veille de remonter pour la première fois sur une scène française mardi, les Eagles of Death Metal ont donné deux concerts en Suède et en Norvège. Pour eux, rejouer était "tellement nécessaire".

Ils seront mardi sur une scène française, la première depuis le 13 novembre 2015. Les Eagles of Death Metal jouent à partir de 19h30 à l'Olympia. Avant de revenir à Paris, le groupe californien a réalisé deux concerts, l'un en Suède et l'autre en Norvège. "C’était tellement nécessaire, assure Jesse Hughes, le leader du groupe. Je ne savais pas comment ça allait se passer hier. On voulait lancer la machine, faire du bon rock avant d’arriver à Paris."

"Paris c’est plus qu‘un simple show, plus qu’un concert de rock. Paris c’est plus important que ça, poursuit-il lors d'une interview accordée au Grand Journal sur Canal+. Ça va bien plus loin que du simple divertissement. Je veux juste ne pas décevoir les gens."

Visiblement ému, l'artiste craque devant la caméra. A plusieurs reprises, il fond en larmes en se remémorant ce fameux concert du 13 novembre. Pour poursuivre son récit, il prend la main de l'animatrice de Canal+, Maïtena Biraben. 

"Nos amis"

Jesse Hughes revient sur l'attaque des terroristes au Bataclan lors d'un concert qu'il qualifie de "l'un de nos meilleurs". "Quand j’étais sur la scène, quand les tirs ont commencé, j’ai vu des gens que je connaissais se faire tirer dessus, des gens que je connaissais depuis des années", se rappelle le leader d'Eagles of Death Metal, avant de craquer.

"Je pensais que ça serait plus facile de parler de tout ça avec le temps mais je n’y arrive pas", confie-t-il.

Et pourtant, il a fallu remonter sur scène: "Pour savoir comment réagir, il faudrait avoir de l’expérience en la matière, je n’en ai pas. Heureusement. Alors je dois m’en remettre à la foi et à la confiance." Pour rappeler son lien avec la France, le groupe a décidé de renommer leur tournée "Nos amis". "Ce n’était pas seulement des fans de rock, des Parisiens, des Français, c’étaient des amis", explique-t-il.

"Je ne suis pas un héros"

Pour le concert de mardi, Eagles of Death Metal n'a pas encore tranché sur quelles chansons ils chanteront... ou non. Une seule a été rayée de la liste. Kiss The Devil, celle-la même qu'ils interprétaient quand tout a basculé. Ils ont bien pensé la chanter, en premier, comme un grand doigt d'honneur adressé aux terroristes, mais ils ne sont pas sûrs que leurs fans soient prêts.

L'animatrice de Canal + en profite pour l'interroger sur la polémique lancée par Donald Trump. Le candidat républicain aux Etats-Unis assure que si le port d'armes était légal en France, il y aurait eu moins de morts.

"Je ne suis pas un héros, mais j’aime mes amis. Je ne suis pas un héros mais si j’avais eu une arme j’aurai pu essayer de faire quelque chose."

J.C.