BFMTV
Société

Douchy : un voisin du forcené témoigne

-

- - -

Lundi 13 avril à Douchy-les-Mines dans le Nord, un jeune couple a été tué par un homme de 65 ans, qui « avait déjà tiré avec son fusil », d'après un voisin. Les premières pistes de l'enquête.

Lundi 13 avril vers 17h, deux personnes ont été tuées à Douchy-les-Mines dans le Nord. L'homme de 65 ans qui a tiré devant la porte de sa maison, avec un fusil sur ce couple d'une vingtaine d'années, est en garde à vue. Il s'est rendu au bout de plus de 2 heures de pourparlers au téléphone avec les hommes du Groupe d'intervention de la police nationale (GIPN), les bras en l'air, sans opposer de résistance. Il a indiqué qu'il expliquerait son geste au juge. L'enquête a été confiée au parquet de Valenciennes.

« Il avait déjà tiré avec son fusil »

Certains voisins le disent irascible. Boulayar, l'un d'eux, possède plusieurs maisons dans le quartier, sur lesquelles il réalise des travaux, source de conflits avec le forcené : « ça fait 8 ans qu'on est en procès avec lui. Quand on l'a connu au début, on était en bons termes. Mais une fois qu'on a commencé à faire des travaux, il est devenu un peu agressif ; il disait qu'il ne fallait pas ouvrir les fenêtres pour regarder chez lui. Il prenait de l'alcool, nous menaçait avec son fusil... Une fois, il a même tiré au dessus du toit parce qu'on était en train de mettre une antenne. Sa femme vient de le quitter. Un jour, il est bien ; un jour, il est mauvais. »

Tués pour un problème de stationnement ?

Selon une source policière, le drame serait dû à une « querelle d'automobilistes ». D'après les premiers éléments de l'enquête, cet ancien employé municipal d'une commune voisine de Douchy, divorcé et père de 2 enfants, aurait tué le jeune couple, parce qu'il s'était garé devant chez lui. Les places de stationnement étant rares au bord de la route nationale où le drame a eu lieu. Les deux victimes, un homme de 24 ans et une femme de 20 ans, étaient venues présenter leur bébé d'une quinzaine de jours, à une famille voisine du forcené.

La rédaction, avec Christophe Bordet