Doit-on étendre la prime au mérite aux profs ?

Les proviseurs de lycées et les principaux de collèges auront bientôt droit à une prime pouvant aller jusqu'à 6.000 euros tous les trois ans, s'ils sont performants. Devrait-on étendre le principe aux enseignants ? Participez ici au débat d'RMC.

C'est le ministre de l'Education, Luc Chatel, qui a dévoilé la mesure hier mardi. Pour lui, il s'agit d'une décision caractéristique d'un « système éducatif moderne ». Il s'agira d'un dispositif de rémunération variable liée aux performances des chefs d'établissements. Seront par exemple pris en compte les résultats scolaires obtenus par les élèves. Selon Luc Chatel, il n'y a aucune raison que le système existe - et fonctionne - dans le privé et pas dans l'enseignement.

Serait-il envisageable d'étendre l'idée aux enseignants eux-mêmes ? La question se pose déjà sérieusement depuis quelques années. Plusieurs experts éducatifs estiment que les professeurs auraient à y gagner : « Tout le monde a envie de voir ses efforts reconnus », estime Alain Chaptal, spécialiste de la question, qui rappelle que le système existe aux Etats-Unis. Il reconnaît néanmoins que le principal problème réside dans la définition du « mérite ». S'agirait-il des résultats scolaires des élèves ? Des taux de réussite aux examens ?...

Autre inquiétude, partagée par les syndicats : la crainte que la « politique du chiffre » ne pousse certains enseignants à favoriser la réussite de la majorité d'une classe, laissant de côté les éléments les plus en difficulté, pour ne pas voir une prime s'envoler. Et vous, qu'en pensez-vous ? RMC ouvre le débat.

La Rédaction