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Société

Disparues de Perpignan: le frère de Mokhtaria Chaïb "soulagé"

Mohamed Chaib avait déjà donné une conférence de presse le 15 octobre, le lendemain de l'arrestation de Jacques Rançon.

Mohamed Chaib avait déjà donné une conférence de presse le 15 octobre, le lendemain de l'arrestation de Jacques Rançon. - Raymond Roig - AFP

Mohamed Chaib, frère de la jeune fille violée et tuée en 1997 à Perpignan, a rendu hommage samedi au "travail énorme" mené par les policiers.

Mohamed Chaib, frère de la jeune fille que le quinquagénaire Jacques Rançon a avoué avoir violée et tuée en 1997 à Perpignan, a rendu hommage samedi au "travail énorme" mené par les policiers, jusqu'à ce que l'assassin soit confondu par son ADN, 17 ans après les faits.

"C'est un soulagement", a dit Mohamed Chaib, qui habite désormais à Toulouse mais est revenu à Perpignan pour une conférence de presse au cabinet de son avocat, Me Etienne Nicolau. "Dieu merci ils ont trouvé de l'ADN et Dieu merci ça s'est passé en France, parce que dans d'autres pays je pense qu'ils auraient abandonné depuis longtemps. C'est pour ça aussi que je tiens à remercier la France", a-t-il déclaré au nom de sa famille, son père étant décédé et sa mère vivant en Algérie.

"J'en profite pour dire que les policiers ont fait un travail énorme et ça a été dur pour eux aussi, ils ont dû se donner à 300%", a également déclaré Mohamed Chaib, qui avait 12 ans en 1997 quand sa grande soeur, étudiante française de 19 ans, avait été retrouvée atrocement mutilée en bordure d'un terrain vague.

Un lourd passé de délinquant sexuel

Jacques Rançon, quinquagénaire au lourd passé de délinquant sexuel, a été mis en examen et écroué jeudi "pour viol avec arme en récidive et assassinat", après avoir avoué l'assassinat de la jeune fille.

L'homme, âgé de 54 ans, a été confondu par son ADN, mais aussi par le témoignage de son ex-compagne. Elle évoque un homme violent psychiquement, physiquement et sexuellement, qui avait l'habitude de rôder la nuit près de la gare.

Deux autres jeunes filles "disparues"

De son côté, le commissaire Moustier, directeur de l'antenne de la police judiciaire de Perpignan, interviewé par le quotidien L'Indépendant, a souligné "l'obstination des collègues et des juges qui n'ont jamais lâché le dossier".

"On va voir maintenant si on peut trouver des solutions dans d'autres affaires", avait dit jeudi le directeur du Service régional de police judiciaire (SRPJ) de Montpellier, Gilles Soulié.

Près de la gare de Perpignan, deux autres jeunes filles avaient "disparu": la première n'a jamais été retrouvée depuis 1995, l'autre avait été découverte morte, mutilée, en 1998.

K. L. avec Fiona Urbain