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Société

Dijon: un jeune décède après une rixe, deux policiers en garde à vue

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Un jeune homme est mort, dans une rixe impliquant une dizaine de personnes, samedi matin, à la sortie d'une boîte de nuit de Dijon.

Un homme d'une vingtaine d'années est décédé dans la nuit de samedi à dimanche à Dijon des suites d'une blessure survenue lors d'une altercation la veille en présence de deux policiers, qui ont été placés en garde à vue, a indiqué dimanche le parquet.

Samedi vers 05H00 dans le centre-ville, une bagarre a éclaté entre jeunes non loin d'une boîte de nuit, "Le Chat Noir".

Deux gardiens de la paix interviennent et "constatent la présence d'un jeune homme inconscient au sol", "gravement blessé à la tête" après avoir chuté. La victime est aussitôt emmenée à l'hôpital où elle est "décédée cette nuit", a précisé à l'AFP Marie-Christine Tarrare, procureur de la République à Dijon.

Une garde à vue "procédurale"

"Des témoins de cette rixe ont indiqué que la victime avait pu être frappée par un des policiers intervenant. Deux policiers sont en garde à vue depuis hier (samedi) pour être entendus", a ajouté la magistrate.

Elle a souligné que cette garde à vue était "procédurale" et "n'est pas du tout un élément de culpabilité ou d'implication". "Leur présomption d'innocence doit prévaloir", a déclaré pour sa part Frédéric Paillard, du syndicat Alliance, tout en appelant "la justice à faire la lumière le plus vite possible".

Le policier a en outre dénoncé un "fait récurrent", "chaque week-end", s'agissant de bagarres "sous l'emprise d'alcool ou de stupéfiants voire des deux", en sortie de boîtes de nuit du centre-ville et déploré "un manque de moyens en hommes" pour assurer à ce moment la sécurisation des lieux.

L'autopsie de la victime est prévue dimanche après-midi. L'enquête a été confiée conjointement à la Direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) de Dijon et à l'Inspection générale de la Police nationale (IJPN), selon la même source. Les enquêteurs doivent notamment travailler sur la vidéosurveillance des établissements nocturnes près des lieux de l'altercation et celle de la voie publique, selon M. Paillard.

La rédaction