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Société

Dieudonné: "On cherche à le faire passer pour un fraudeur", dénonce son avocat

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D'après l'avocat de l'homoriste controversé, l'argent provient exclusivement de la billetterie.

Environ 650.000€ et 15.000 dollars en liquide ont été saisis chez Dieudonné. De l'argent trouvé mardi lors de la perquisition de son domicile en Eure-et-Loir par les policiers de la brigade financière qui enquêtent sur le patrimoine de Dieudonné et son insolvabilité qu'ils le soupçonnent d'avoir organisée frauduleusement.

Selon l’avocat de Dieudonné, qui conteste le montant de la somme saisie, il s’agit exclusivement des recettes de la billeterie. "Il ya une somme qui a été saisie", a confirmé Jacques Verdier sur RMC qui "ne sai[t] pas quel montant a été saisi" mais a assuré que la somme "est transparente sur un plan fiscal" et que "toutes les justifications qui peuvent être apportées en termes de comptabilité" existaient.

Une somme qui pourrait tout de même servir à payer les 65.000€ d’amende que l’humoriste doit régler au Trésor Public au titre de ses différentes condamnations. "Le paiement des amendes avait été annoncé pour le mois de février", a promis Jacques Verdier ce jeudi, '"il paiera". L'avocat dénonce par ailleurs une violation du secret de l'enquête et a jugé "indignes de la part des enquêteurs" les informations parues dans la presse. "On cherche à faire considérer Dieudonné comme quelqu'un qui serait à la limite de l'honnêteté dans ses affaires. Ce n'est pas du tout le cas", a jugé l'avocat.

Une autre enquête préliminaire se penche sur les appels aux dons lancés par Dieudonné sur internet pour payer ses amendes.

La perquisition de ce mardi représente un coup dur pour Dieudonné, analyse Jean-Paul Gautier, auteur de "La Galaxie Dieudonné". "On rentre dans les choses sérieuses", selon Jean-Paul Gautier, "puisque pour le contrer il fallait effectivemnt taper à la caisse". "C'est un coup assez dur puisque c'est un anti-système businessman quand même donc quand on commence à toucher aux affaires, cela risque de fortement l'handicaper", conclu le spécialiste de l'extrême-droite.

La rédaction avec G. Chièze