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Société

Diagnostics immobiliers : abus tarifaires et lacunes

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L’UFC-Que Choisir a mené une enquête dans le monde des diagnostiqueurs immobiliers, concluant à de grandes lacunes et des abus tarifaires.

L'UFC-Que Choisir dénonce le grand écart dans les tarifs et les lacunes de certains professionnels pratiquant les diagnostics immobiliers (amiante, termites, plomb...) , alors que ces attestations obligatoires se multiplient lors de la vente ou la location d'un bien. En effet, Marie de Prandieres, juriste à l'UFC-Que choisir, a expliqué sur RMC que l'association a choisi 3 biens immobiliers au hasard en France et les a soumis à 21 diagnostics immobiliers complets différents.

Tout d'abord, côté tarifs d'un diagnostic, l'association a constaté des variations « de 271 à 410 euros dans certains cas », tout en constatant que « les prix les plus élevés ne correspondent pas à des prestations de meilleure qualité ».

D'autre part, durant les diagnostics, l'UFC-Que Choisir a constaté de grosses lacunes de la part des professionnels : Marie de Prandieres cite par exemple « des zones d'amiante non détectées », « des tuyaux de gaz dont la date de péremption est dépassée non détectés », ou encore « des diagnostics thermiques effectués à l'œil nu alors que l'on sait parfaitement que cela nécessite un sondage ». Au cours de l'enquête, l'UFC n'a pas obtenu « un seul diagnostic valable ».

Dans Bourdin&Co, Marie de Prandieres a dénoncé la délivrance du certificat permettant de devenir diagnostiqueur immobilier, obligatoire depuis le 1er novembre 2007 : « Il s'agit d'une épreuve théorique et d'une épreuve pratique. Or, souvent, l'épreuve pratique se déroule sur un support vidéo ou photo, comme le code de la route, ce qui nous semble insuffisant pour une épreuve pratique car ce n'est pas à cela que sera confronté plus tard le diagnostiqueur ».

La rédaction-Bourdin & Co