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Deux suicides en 10 jours, « un cri vers l’entreprise »

Dix jours après le suicide d'un cadre de la Poste à Rennes, un postier a été retrouvé pendu sur son lieu de travail à Tregunc, dans le Finistère. /Photo d'archives/REUTERS

Dix jours après le suicide d'un cadre de la Poste à Rennes, un postier a été retrouvé pendu sur son lieu de travail à Tregunc, dans le Finistère. /Photo d'archives/REUTERS - -

Dix jours après le suicide d'un cadre de la Poste à Rennes, un postier a été retrouvé pendu sur son lieu de travail à Tregunc, dans le Finistère. En novembre dernier, il avait adressé un courrier au PDG de la Poste, dans lequel il exprimait ses difficultés au sein de l'entreprise.

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Dix jours après le suicide d'un cadre de la Poste à Rennes, un postier a été retrouvé pendu sur son lieu de travail à Tregunc, dans le Finistère, a t-on appris lundi auprès de la CGC. Il était adjoint au directeur du centre de courrier de Concarneau. En novembre dernier, l'homme avait adressé un courrier au PDG de la Poste Jean-Paul Bailly où « il faisait part de ses difficultés et de sa souffrance au travail », selon un porte-parole syndical.

« Il est revenu sur son lieu de travail pour se suicider »

Antoine Le Séguillon est le secrétaire territorial Bretagne de la CGC. Sur RMC, il explique l'état d'esprit au sein de l'entreprise : « C’est très choquant, c’est le deuxième suicide dans la région en dix jours : aujourd’hui, c’est l’abattement. C’était un cadre de 42 ans, ça faisait 20 ans qu’il travaillait à La Poste. Il était marié et avait deux enfants. Ce monsieur était en arrêt maladie pour dépression depuis le mois de décembre. Il est revenu hier sur son lieu de travail pour se suicider, un jour où personne ne travaillait. » Le responsable syndical voit dans ce geste « un cri en direction de l’entreprise. La Poste est en évolution permanente depuis quelques années. Une évolution parfois durement ressentie, surtout par les cadres qui doivent la mettre en œuvre. Certaines personnes plus fragiles que d’autres en souffrent et, parfois, ne le supportent pas. »

Des mesures pour empêcher d'autres drames

Par ailleurs, le groupe La Poste de la CGC a réagi officiellement : il « ne peut que s'alarmer une nouvelle fois de la situation de 'mal être' qui existe dans l'entreprise et appelle la direction de La Poste à prendre en toute urgence toutes les mesures nécessaires pour empêcher que de nouveaux drames se produisent ».
De son côté, la direction de La Poste fait part de sa « vive émotion » et indique que l'ensemble des organisations syndicales seront reçues cette semaine. Suite à cette consultation, la direction promet « de nouvelles propositions » sous peu. En attendant, une cellule de soutien psychologique a été ouverte pour les collègues du cadre qui s'est pendu dimanche.

La Rédaction, avec Reuters et Annabelle Vilmont.