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Société

Deux députés s'opposent aux mini-miss

A Bordeaux, 23 petites filles âgées de 6 à 13 ans concoureront dans un cabaret privé.

A Bordeaux, 23 petites filles âgées de 6 à 13 ans concoureront dans un cabaret privé. - -

Le concours, qui se tiendra dimanche à Bordeaux, verra s'affronter 23 petites filles âgées de 6 à 13 ans. Deux députés PS sont d'ores et déjà montés au créneau.

"Non, aux mini-miss". Deux députés PS de la Gironde ont dénoncé, jeudi, la tenue dimanche à Bordeaux d'un concours "Graines de Miss". Ils ont écrit aux ministres des Droits de la Femme et de la Famille, pour "faire interdire" les concours d'apparence avec mineurs.

Le Comité "Graines de Miss", qui a organisé depuis un an et demi une dizaine des concours à travers la France, tient dimanche 23 septembre son élection régionale en Aquitaine, avec 23 petites filles âgées de 6 à 13 ans dans un cabaret privé. Une finale doit avoir lieu en décembre en Alsace.

"Rôles d'adultes"

"Ce genre de concours", dénoncent les députés socialistes Sandrine Doucet et Vincent Feltesse dans un communiqué, "met en scène des petites filles dans des rôles d'adultes, maquillées et déguisées en femmes fatales, conduit à une hypersexualisation d'enfants qui deviennent objets de séduction, évalués par des adultes, avec une perte totale de leur innocence".

Ils ont invité le maire de Bordeaux Alain Juppé "à empêcher ce concours", et ont dit écrire à la ministre des Droits de la femme Najat Vallaud-Belkacem et à la ministre de la Famille Dominique Bertinotti afin que "des mesures soient prises pour interdire la promotion d'images sexualisées d'enfants ainsi que les concours d'apparence mettant en scène de jeunes mineurs".

Pas de maquillage ni de maillots de bain

Avant eux, le Planning familial de Gironde avait dénoncé dans un communiqué la tenue du concours "copiant les miss adultes". Un concours qui valorise "une vision stéréotypée de la fille 'petite fille objet'", selon lui.

Une représentante de Graines de Miss a estimé que les députés étaient "mal informés", et a rappelé que ces concours "interdisent tout maquillage, hauts talons, maillots de bain ou quelconque tenue provocante".

"On n'a pas envie d'être bouc émissaire de tous les concours de miss pour enfants qu'il peut y avoir", a déclaré Maud Chevallier, gérante du Comité. "Femme-objet et hyper-sexualisation, il n'y a rien de cela chez nous", a-t-elle affirmé.