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Des plages bretonnes à nouveau fermées après des "incivilités"

Des gens rassemblés sur la plage d'Erdeven dans le Morbihan, ce mercredi 20 mai 2020.

Des gens rassemblés sur la plage d'Erdeven dans le Morbihan, ce mercredi 20 mai 2020. - Fred TANNEAU / AFP

Plusieurs plages du littoral breton qui avaient été rouvertes le week-end dernier sont à nouveau inaccessibles ce mercredi, "à la demande des maires" de plusieurs communes qui ont pu constater des comportements dangereux dans le cadre de l'épidémie de coronavirus.

La préfecture du Morbihan, "à la demande des maires", a annoncé mercredi avoir interdit l'accès aux plages de cinq communes du département, rouvertes le week-end dernier, après avoir constaté des incivilités et le non respect des règles de distanciation.

"Cette décision est la conséquence des comportements inacceptables constatés durant le week-end dernier (incivilités, distanciation sociale ignorée, non-respect des arrêtés municipaux, dégradation des aménagements, non-respect des enjeux environnementaux...)", indique la préfecture dans un communiqué.

Difficile de faire respecter les distanciations

Les cinq communes concernées sont Billiers, Damgan, Erdeven, La Trinité-sur-Mer et Saint-Philibert. Par ailleurs, le préfet du Morbihan a autorisé "de manière dérogatoire et par un même arrêté du 20 mai", l’ouverture de 25 plages sur quatre nouvelles communes du département (Baden, Ile-aux-moines, Locmariaquer et Larmor Plage).

"Comme constaté, si les plages ouvrent, elles peuvent aussi être fermées. (...) Un renforcement des contrôles par les forces de l’ordre est prévu pour ce week-end de l’Ascension", avertit la préfecture. 

A Saint-Malo en Ille-et-Vilaine, le maire a annoncé sa décision de rendre le port du masque obligatoire de 11 heures à 18 heures intra-muros, dans certaines rues très commerçantes, pendant les week-ends de l'Ascension et de la Pentecôte.

"On a du mal à faire respecter les distanciations. Le masque, c'est aussi un moyen très efficace de rappeler le contexte dans lequel on est", a déclaré à l'AFP Claude Renoult, maire (SE) de Saint-Malo.

"On va passer de la pédagogie à la verbalisation"

Sur les plages, "on va passer de la pédagogie à la verbalisation" (amende de 135 euros) à partir de jeudi, a ajouté le maire, en faisant état d'un nombre très limité de personnes ne respectant pas le caractère "dynamique" de la plage.

Dans le Finistère, un arrêt préfectoral interdit l'accès à deux plages. "Les conditions météorologiques favorables ont donné lieu ce jour à une forte affluence sur les plages du Finistère, et ce dans le respect des règles fixées par les maires, à l’exception de quelques cas où le comportement des usagers n’a pas été conforme à celui attendu (non-respect de la distanciation physique, incivilités, non-respect de l’environnement…)", indique la préfecture dans un communiqué diffusé mercredi soir. 

A la demande de la maire de Locmaria-Plouzané, le préfet du Finistère, Pascal Lelarge a pris un arrêté retirant l’autorisation d’accès aux plages de Porsmilin et Portez.

Certains départements pas concernés

Une situation qui contraste avec les plages dans les Landes. "Il n'y a pas eu de problèmes d'incivisme chez nous", a déclaré le président du syndicat mixte de gestion des baignades landaises (SMGBL) Hervé Bouyrie, par ailleurs maire de Messanges. "On est prêts à accueillir du monde ce week-end".

En Gironde, aucun des 17 maires du littoral qui avaient obtenu la semaine dernière une dérogation pour la réouverture de leurs plages n'a fait machine arrière selon la préfecture.

En Charente-Maritime, aucun demande de cette nature n'a été faite, selon le président de Charentes tourisme Stéphane Villain, interrogé par l'AFP. La tendance est même à l'ouverture de nouvelles plages: la préfecture a autorisé mardi la réouverture de plages dans 12 communes supplémentaires. Des centaines de plages, fermées pour cause de confinement, ont rouvert le week-end dernier sur le littoral français, le plus sou

Jeanne Bulant avec AFP