Des milliers de "marcheurs" à Nice en hommage à Hervé Gourdel

La famille d'Hervé Gourdel a souhaité que les rassemblements se déroulent "dans la dignité et la retenue", moins d'une semaine après son assassinat par une branche de Daesh en Algérie.

Des milliers de Niçois se sont réunis samedi dans le centre-ville pour une marche silencieuse en hommage à Hervé Gourdel, l'otage français assassiné en Algérie par Jund al-Khifalah, un groupe jihadiste lié à Daesh (ou Etat islamique).Immédiatement derrière une grande banderole où était inscrit "Hommage à Hervé Gourdel, Nice le 27 septembre", étaient regroupés élus du département et représentant des différents cultes.

Le cortège, parti du port de la ville vers 11h, a rallié une heure plus tard le théâtre de Verdure, lieu de spectacle en plein air sur la scène duquel a été lu un court hommage de ces collègues guides de haute montagne, par l'un de ses amis proches.

"Je ne réalise pas"

"Je ne réalise pas qu'il n'est plus là, ça fait vraiment mal, a confié, très ému, son ami Pierre à BFMTV. Je ne pouvais pas manquer cette marche".

"Nous garderons de toi l'indélébile image visage de l'ami", a déclaré pour sa part son ami Michel Bricola à la fin de la marche.

La famille d'Hervé Gourdel a souhaité que les rassemblements se déroulent "dans la dignité et la retenue". "Nous ne tolérerons pas les paroles haineuses, provocatrices et politiques, qu'elles viennent de n'importe quel bord. Nous ne souhaitons pas de prise de parole d'élus", a-t-elle dit.

Drapeaux en berne

"Nous, musulmans de France, disons halte à la barbarie, halte au terrorisme", a lancé vendredi le président du Conseil français du Culte musulman (CFCM) Dalil Boubakeur face à plusieurs centaines de personnes rassemblées devant la Grande Mosquée de Paris en présence aussi de représentants des autres cultes.

Par ailleurs, François Hollande avait décidé jeudi lors d'un conseil de Défense de mettre en berne les drapeaux vendredi, samedi et dimanche sur l'ensemble du territoire.

Jeudi, un premier hommage à Saint-Martin-Vésubie, dans l'arrière-pays niçois, avait réuni 800 personnes jusqu'au bureau des guides fondé par Hervé Gourdel.

S.A. avec AFP