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Société

Des hausses d'impôts de 15 à 20 milliards envisagées en 2013

Le gouvernement français envisagerait notamment "15 à 20 milliards d'euros" de hausses d'impôts afin d'atteindre son objectif de réduction du déficit public à 3% du produit intérieur brut (PIB) fin 2013, selon Le Journal du Dimanche. /Photo d'archives/REU

Le gouvernement français envisagerait notamment "15 à 20 milliards d'euros" de hausses d'impôts afin d'atteindre son objectif de réduction du déficit public à 3% du produit intérieur brut (PIB) fin 2013, selon Le Journal du Dimanche. /Photo d'archives/REU - -

PARIS (Reuters) - Le gouvernement français envisagerait notamment "15 à 20 milliards d'euros" de hausses d'impôts afin d'atteindre son objectif...

PARIS (Reuters) - Le gouvernement français envisagerait notamment "15 à 20 milliards d'euros" de hausses d'impôts afin d'atteindre son objectif de réduction du déficit public à 3% du produit intérieur brut (PIB) fin 2013, selon Le Journal du Dimanche.

François Hollande devrait évoquer dimanche soir lors de son intervention dans le journal de 20 heures de TF1 la préparation du budget 2013 qui impliquera de trouver un peu plus de 33 milliards d'euros en hausses d'impôts et baisses de dépenses.

Le chef de l'Etat a réaffirmé vendredi son engagement de ramener de 4,5% du PIB en 2012 à 3% fin 2013 le déficit public français.

Des économistes estiment que la France aura du mal à tenir cet objectif en l'absence d'un rebond de la croissance, mais que les efforts menés devraient permettre d'atténuer l'impact de ce raté sur sa crédibilité.

Le Journal du Dimanche indique que l'Elysée et Matignon tablent sur 1% de croissance "au maximum" l'année prochaine.

La hausse des prélèvements, croit savoir le journal, sera répartie pour moitié sur les entreprises, pour l'autre sur les foyers les plus aisés.

S'agissant des particuliers, une nouvelle tranche à 45% (le taux maximal de l'impôt sur le revenu est aujourd'hui à 41%) serait créée en 2013 pour les foyers percevant plus de 150.000 euros par an.

Les revenus de l'épargne seraient soumis au barème de l'impôt sur le revenu.

AGIR DANS L'URGENCE ET BÂTIR

Côté sociétés, "la principale recette pour l'Etat (jusqu'à 3 milliards d'euros) consistera à réduire la 'déductibilité des intérêts' qui permet aux entreprises de baisser leur impôt quand elles s'endettent pour acquérir une autre société", poursuit le JDD.

A ces hausses d'impôts s'ajouteraient 10 milliards au titre des économies réalisées au sein de l'Etat, 2,5 milliards trouvés au sein de la Sécurité sociale et cinq milliards provenant des mesures prises à l'été 2012 comme la fiscalisation des heures supplémentaires.

"Ce sera l'effort le plus important depuis 30 ans", a souligné François Hollande vendredi devant la Cour des comptes.

Selon un sondage BVA pour Le Parisien Dimanche, 55% des Français estiment que le gouvernement socialiste ne va pas assez loin dans les régimes et 57% considèrent qu'il ne répartit pas équitablement les efforts, quatre mois après l'élection de François Hollande.

Le président de la République dira dimanche soir sur TF1 "que l'on peut agir dans l'urgence et qu'en même temps on peut bâtir", a déclaré Bruno Le Roux au Grand Rendez-Vous Europe 1/i>Télé/Le Parisien.

"Est-ce que vous croyez que l'on efface dix années qui ont été des années de laissez-faire, de laissez-aller, simplement en trois mois, que l'on change le plomb en or, comme ça?", a lancé le président du groupe socialiste à l'Assemblée.

"Nous prenons aujourd'hui le pays tel qu'il est, nous le savions, nous savions sa situation, mais il n'y a pas eu de remise à zéro des compteurs avec l'élection présidentielle", a-t-il ajouté.

Sophie Louet