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Des centaines d'hommes mobilisés après une série de crimes

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PARIS (Reuters) - Plus de 100 enquêteurs et des centaines de policiers sont mobilisés ce week-end pour tenter de retrouver le ou les tueurs qui ont...

PARIS (Reuters) - Plus de 100 enquêteurs et des centaines de policiers sont mobilisés ce week-end pour tenter de retrouver le ou les tueurs qui ont abattu quatre habitants de l'Essonne depuis le mois de novembre.

Les quatre crimes ont été commis avec la même arme mais ce n'est pas forcément le même homme qui tenait le pistolet de calibre 7,65 mm, avait indiqué vendredi le procureur de l'Essonne, Marie-Suzanne Le Quéau.

Dans le département, la présence policière "a été multipliée par cinq", a indiqué samedi le maire de Ris-Orangis, Thierry Mandon, sur BFM-TV.

Les forces de l'ordre ont pour consigne de multiplier les contrôles pour déceler les comportements suspects. Les autorités ont exclu pour le moment la piste terroriste, à l'instar de l'affaire Mohamed Merah, l'homme qui a tué sept personnes à Toulouse et Montauban (Tarn-et-Garonne) avant d'être abattu.

Les enquêteurs hésitent à établir un lien entre le premier meurtre commis en novembre dans l'Essonne et les trois suivants car un homme a été écroué début décembre après avoir passé des aveux et n'a pu commettre les autres assassinats.

Le suspect, qui avait eu une relation avec la première victime, s'est rétracté par la suite mais a été maintenu en détention.

Le parquet a également noté des variations dans le mode opératoire, la première victime ayant été criblée de sept balles alors que deux autres ont été tuées d'une balle dans la tête et la dernière de trois projectiles, toujours dans le crâne.

La police judiciaire de Versailles (Yvelines) a lancé vendredi soir un appel à témoins pour trouver la trace, dans "l'ouest parisien", d'une moto bleue et blanche de marque Suzuki modèle GSXR 750, année 2001.

Cette moto a pu être utilisée pour l'assassinat du 5 avril à Grigny et peut-être pour d'autres affaires. L'auteur du premier meurtre, celui d'une laborantine, à Juvisy-sur-Orge, était lui aussi venu à moto.

L'homme incarcéré n'a pas dit où se trouvait le pistolet 7.65 lors de ses aveux initiaux et n'a pas donné de détail sur la moto qu'il était censé piloter, selon le parquet.

"Est-ce qu'il y a une seule personne, des co-auteurs, des complices ?", s'est interrogée Anne Le Quéau lors d'une conférence de presse.

Priée de dire si les enquêteurs pensaient que le suspect avait pu bénéficier une fois emprisonné d'une complicité, la magistrate a répondu: "C'est une des pistes mais je ne dirais pas que c'est la plus sérieuse et, surtout, l'unique piste".

Les meurtres ont été commis dans un périmètre d'environ 10 km2 entre Grigny, Ris-Orangis et Juvisy-sur-Orge.

Outre la laborantine tuée le 27 novembre, un ingénieur de 51 ans a été assassiné le 21 février dernier à Juvisy-sur-Orge. Le 19 mars, un retraité de 81 ans a été abattu dans le hall de son immeuble à Ris-Orangis, une commune voisine, par un homme qui semblait l'attendre. Enfin, le 5 avril, une femme de 47 ans a été tuée de nouveau dans un hall d'immeuble à Grigny.

Les enquêteurs n'ont pas établi de lien entre les victimes hormis le fait que la seconde victime habitait dans le même immeuble que la première.

Gérard Bon, édité par Matthias Blamont