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Société

Décès de Robert Chambeiron, figure de la Résistance

Robert Chambeiron e,n mai 2011 au Musée de la Résistance et de la Déportation du Cher.

Robert Chambeiron e,n mai 2011 au Musée de la Résistance et de la Déportation du Cher. - Igor Maynaud - Wikimedia - CC

Il était l'unde des grande figures de la Résistance et avait participé à la création du CNR. Robert Chambeiron est mort à l'âge de 99 ans.

Robert Chambeiron, ancien parlementaire, compagnon de Jean Moulin et dernier témoin de la création du Conseil national de la Résistance (CNR), est mort à 99 ans, a annoncé mercredi à l'AFP l'ancien ministre Jean-Pierre Chevènement.

Entré en 1936, en même temps que Jean Moulin, au cabinet de Pierre Cot, ministre de l'Air du gouvernement Blum, M. Chambeiron, resté en contact étroit avec Jean Moulin pendant la guerre, avait pris une part active dans les négociations qui avaient abouti à la fondation du Conseil national de la Résistance (CNR).

Contrairement à ce qui est écrit dans sa notice biographique sur de nombreux sites internet, notamment celui de l'Assemblée nationale, il n'était pas devenu secrétaire général adjoint du CNR même s'il a été un acteur déterminant de la première réunion du Conseil le 27 mai 1943 à Paris, a précisé jeudi à Joseph Zimet, spécialiste de cette période. Le résistant Daniel Cordier est désormais le dernier survivant de cette journée du 27 mai 1943.

"Au bord du gouffre"

Né le 22 mai 1915 à Paris, député radical puis progressiste sous la IVe République (1945-1951 et 1956-1958) puis député européen communiste entre 1979 et 1989, il s'était rapproché de Jean-Pierre Chevènement, dont il avait présidé le Comité national de soutien à la candidature à la présidentielle de 2007 avant que ce dernier ne renonce.

Jean-Pierre Chevènement a "salué sa mémoire" mercredi soir. "On ne peut mieux le faire qu'en rappelant ces mots qui étaient les siens: 'le CNR a été un véritable lieu de rassemblement dans l'intérêt national (...) Il fallait que la France fût au bord du gouffre pour qu'une telle union puisse avoir lieu'", a souligné l'ancien sénateur du Territoire-de-Belfort. "Ce qui était vrai en 1944 le reste aujourd'hui", a-t-il ajouté.

"Ceux qui eurent le courage de faire quelque chose"

Dans un bref communiqué transmis en fin de soirée à l'AFP, le Président de la République a évoqué l'homme qui "dans la nuit de l'occupation fut de ceux qui eurent le courage de 'faire quelque chose'"

"Tout au long de sa vie comme Parlementaire, puis comme acteur de la vie publique, il s'est attaché à porter et à défendre le message du programme du Conseil national de la Résistance qui s'intitulait: "les jours heureux", a souligné François Hollande.

M. R. avec AFP