BFMTV
Société

Décès d'un bébé au centre de rétention de Mayotte

Centre de rétention de Mesnil-Amelot, près de Roissy

Centre de rétention de Mesnil-Amelot, près de Roissy - -

Jeudi, un bébé est décédé au centre de rétention de Mayotte. Le gouvernement a exprimé « sa profonde tristesse » tout en confirmant l’exception de l’île, où les centres de rétention pour les clandestins sont toujours opérationnels.

Une enquête judiciaire a été ouverte après la mort jeudi d'un nourrisson de deux mois au centre de rétention administrative de Mayotte, territoire où la rétention des enfants en situation irrégulière est maintenue, ont annoncé vendredi les ministères de l'Intérieur et des Outre-mer.
Même si une circulaire de début juillet envoyée par le ministre de l’Intérieur aux préfets de région et de département remplacer la rétention des familles de sans-papiers avec enfants par une assignation à résidence, l’île en est exemptée. Une mission doit en effet évaluer la situation dans ce département de l'océan Indien et formuler des propositions spécifiques à ce territoire en matière d'entrée et de séjour des étrangers.

« L’île est exposée à des difficultés particulières »

Exprimant sa « profonde tristesse », Manuel Valls, ministre de l’Intérieur a malgré tout justifié le placement en rétention administrative d’immigrants illégaux à Mayotte. Avec son collègue des Outre-mer Victorin Lurel, il a expliqué sa volonté de conserver l’exception pour Mayotte : « L’île de Mayotte est exposée à des difficultés sans équivalent par rapport au reste du territoire français, puisque la pression migratoire irrégulière représente environ 25% de la population mahoraise », écrivent-ils dans un communiqué.

Des clandestins en provenance des Comores

Une autopsie sera pratiquée « dans les prochaines heures » pour déterminer les causes médicales du décès, précise un communiqué gouvernemental. La mère et l'enfant avaient été admis dans la nuit, la Marine nationale ayant repéré leur embarcation venant des Comores avec 24 autres passagers. Ils n’auront passé que quelques heures dans le centre.
Un nouveau centre de rétention est actuellement en cours de construction à Mayotte.

La rédaction, avec Reuters