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De Caen à Nice, de nouvelles manifestations pour soutenir l'Ukraine ce dimanche

Des manifestants en soutien à l'Ukraine ce dimanche dans les rues de Toulouse.

Des manifestants en soutien à l'Ukraine ce dimanche dans les rues de Toulouse. - Lionel BONAVENTURE

Lyon, Toulouse, Bordeaux, Caen ou encore Nice... Des milliers de personnes étaient à nouveau dans la rue pour apporter leur soutien à l'Ukraine et au peuple ukrainien ce dimanche.

De Caen, où 5000 personnes étaient rassemblées devant le Mémorial, à Bordeaux, de Lyon à Nice, des milliers de personnes ont défilé, se sont recueillis ou ont protesté dimanche pour affirmer leur opposition à la guerre en Ukraine.

Devant le mémorial normand, musée hautement symbolique des affres de la guerre, situé non loin des plages du Débarquement, une foule estimée à 5.000 personnes par la préfecture a vu se hisser le drapeau ukrainien et a entendu résonner l'hymne ukrainien. Les personnes rassemblées, arborant le bleu et jaune du drapeau ukrainien, se sont longuement recueillies devant la façade du mémorial où sont gravés ces mots poignants: "La douleur m'a brisée, la fraternité m'a relevée".

"Peuple d'Ukraine, on ne vous lâchera pas!"

"Peuple d'Ukraine, on ne vous lâchera pas! Démocratie, liberté, paix", brandissait ainsi un manifestant sur une pancarte.

À Lyon, ce sont 2500 personnes qui se sont rassemblées place Bellecour, une mobilisation légèrement supérieure à celle de la semaine dernière.

"La solution ne peut venir que des Russes. Poutine veut aller encore plus loin et il ne peut être arrêté que par son peuple ou ses proches", a estimé Natacha Jonyk, 35 ans, Française d'origine ukrainienne.

Pour Yvan Lacazedieu, 59 ans, marié à une Ukrainienne et arborant un chapeau bleu et jaune, "l'Otan et l'Europe ne peuvent pas attaquer au risque de déclencher une guerre mondiale donc il faut mettre toujours plus de restrictions sur la Russie. Aujourd'hui, on ne peut pas faire autrement, il faut toucher le peuple russe pour qu'il se retourne contre Poutine", a-t-il argué.

À Toulouse, exhibant des portraits du président russe tachés de rouge "Stop Poutine assassin" et précédés d'une grande bannière jaune et bleu, les manifestants ont défilé dans le centre de la ville qui est jumelée avec Kiev.

Le cortège a fait étape devant la statue d'Anne de Kiev, femme du roi Henri 1er au Moyen-Age, puis s'est arrêté sur la grande place du Capitole, y rassemblant quelque 2000 personnes, selon la préfecture. Représentant le ciel de l'Ukraine, un nuage de toile bleue de cinq mètres sur cinq a été déployé par des manifestants, appelant à "fermer l'espace aérien", au cri de "Protégeons le ciel de l'Ukraine".

"Je suis Russe et j'ai honte"

À Bordeaux, la manifestation a rassemblé quelque 800 personnes, selon la préfecture, et un immense drapeau ukrainien est passé de mains en mains dans la foule sur la place de la Bourse.

À l'appel de l'association Ukraine Amitié, les manifestants, dont beaucoup drapés dans des drapeaux ou habillés en jaune et bleu, ont brandi des pancartes disant "non à la guerre, oui à la paix", "stop aux massacres de civils", "arrêtez Poutine, sauvez l'Ukraine".

Dans le rassemblement, Anne-Marie Perez, une Bordelaise de 69 ans, émue aux larmes, a "peur que ça ne s'arrête pas, d'une contagion de la guerre vers d'autres pays". La tête parée d'une couronne de fleurs jaune et bleu, Dominique, un Polonais de 30 ans installé à Bordeaux depuis 2014, exige que les Etats-Unis et l'Europe "aident l'Ukraine à se défendre un peu plus".

Un peu plus loin, une famille franco-ukrainienne réclame des "couloirs humanitaires" pour évacuer les civils. "On est de plus en plus pessimistes car on voit bien que ça ne s'arrête pas", confie Oksana, 37 ans, mariée à un Français qui possède une entreprise d'hôtellerie en Ukraine.

À Nice, quelque 300 personnes se sont rassemblées place Garibaldi, demandant également une zone d'exclusion aérienne pour faire cesser les bombardements. Un peu en marge, un homme d'une quarantaine d'années, "de nationalité russe, en France depuis quinze ans" portait un grand panneau: "Je suis Russe et j'ai honte". Samedi, d'autres manifestations en France avaient réuni plus de 40.000 personnes, selon le ministère de l'Intérieur.

Jeanne Bulant avec AFP Journaliste BFMTV