Crash du F-16 en Espagne: une panne au décollage

Les corps des victimes françaises du crash du F-16 en Espagne vont être rapatriés ce jeudi en France. L'enquête sur cet accident qui a fait onze victimes s'oriente vers une panne technique au moment du décollage.

L'avion F-16 qui s'est écrasé lundi en Espagne a eu une panne au décollage, indique ce jeudi Bernard Cazeneuve. "Ce que l'on sait, c'est que l'équipage du F-16, assez rapidement, pratiquement après le décollage, a essayé de s'éjecter", a indiqué de son côté le chef d'Etat major de l'armée de l'air, le général Denis Mercier. Il n'était pas en mesure de se prononcer sur la nature de la panne, mais "tout conduit à penser à un problème technique", indique-t-il sur BFMTV. 

Au décollage, l'avion grec avait rapidement dévié de sa route et percuté d'autres appareils, chargés de kérosène, qui s'apprêtaient à décoller. L'accident s'est produit en plein entraînement sur une base accueillant un centre de formation de pilotes d'élite de l'OTAN. 

Les deux pilotes grecs de l'appareil et neuf pilotes et mécaniciens français ont trouvé la mort, tandis que 21 autres militaires (neuf français et douze italiens) ont été blessés.

Rapatriement des corps à Nancy

Les corps des neufs aviateurs être rapatriés ce jeudi soir sur la base de Nancy, où les drapeaux ont été mis en berne. Une cérémonie aura lieu vendredi sur la base où étaient stationnés sept des militaires, précise l'Elysée. Un hommage national aura lui lieu mardi aux Invalides. 

Le général Mercier ajoute par ailleurs que trois des blessés français ont été hospitalisés à l'hôpital des grands brûlés à Madrid et présentent "des blessures graves". Deux militaires français ont pu être rapatriés mercredi soir à l'hôpital Percy à Paris. Une autre victime pourrait rejoindre la France à son tour, "dès la semaine prochaine".

Les victimes participaient à un programme d'entraînement tactique de très haut niveau, visant à préparer les pilotes de combat des différentes armées à agir ensemble sur des théâtres d'opération. Cette formation qui rassemblait environ 700 militaires jusqu'au début février a été annulée.

C. B avec AFP