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Société

Coups de feu à Toulouse : « des jeunes règlent des comptes »

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Depuis jeudi soir, le quartier du Mirail à Toulouse est en proie à des violences. Des coups de feu ont encore été tirés dans la nuit de dimanche à lundi. Un jeune homme du quartier a été condamné à 8 mois de prison ferme ce lundi.

La tension reste vive dans le quartier du Mirail à Toulouse. Malgré un important dispositif policier, de nouveaux coups de feu ont été tirés dans la nuit de dimanche à lundi. Un ou plusieurs individus ont tiré à l'arme à feu à La Faourette, un ensemble du quartier. Des véhicules ont été atteints, mais il n'y a pas eu de blessé.
Les tensions remontent à jeudi, quand un jeune d'une vingtaine d'années, connu des services de police, a été atteint par balle à l'abdomen et hospitalisé. Les médecins réservaient alors leur pronostic. Mais il est depuis tiré d'affaire. Cet acte a suscité des crispations entre jeunes des cités de Bagatelle et de La Faourette, voisines l'une de l'autre.

Un jeune condamné à 8 mois de prison ferme

Ces tensions ont donné lieu à une première sanction lundi : un jeune homme a été condamné à 8 mois de prison ferme pour avoir frappé les policiers samedi au cours d'une intervention qui a dégénéré entre les forces de l'ordre et des habitants du quartier. Un autre jeune, lui aussi connu des services de police et suspecté d'être l'auteur du ou des coups de feu de jeudi soir, a été mis en examen et écroué dimanche pour tentative de meurtre. Il a été interpellé à l'hôpital dans la nuit de vendredi à samedi. Il aurait été roué de coups quelques heures auparavant lors d'un affrontement.

« Des individus qui passent des coups de poing aux armes de poing »

« Ces crispations ne sont pas le fait de bandes ennemies qui s'affronteraient pour le contrôle de cages d'escalier ou de trafics qui ne manquent pas au Mirail », disent les autorités. Il s'agit de groupes de jeunes de 20 à 25 ans, certes connus des policiers, mais qui, chaleur et désœuvrement estival aidant, soldent surtout de vieilles "embrouilles". Ils sont peut-être une trentaine de Bagatelle et de La Faourette à se livrer une espèce de guérilla, assurent les autorités.
Cela « ne concerne que quelques individus, absolument pas une population d'un quartier, quelques individus qui nourrissent des inimitiés (...) depuis plusieurs mois, voire plusieurs années et qui passent à la graduation supérieure (...), d'une acrimonie de coups de poing à des armes de poing », a dit la secrétaire générale de la préfecture Françoise Souliman.

La Rédaction avec AFP