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Société

Côte d'Azur: SOS Racisme teste les discriminations à l'entrée des plages privées

SOS Racisme constate une discrimination à l'entrée de certaines plages privées de la côte d'Azur.

SOS Racisme constate une discrimination à l'entrée de certaines plages privées de la côte d'Azur. - Pascal Pochard-Casabianca - AFP

Pour la première fois, l'association SOS Racisme vérifie s'il existe une discrimination à l'entrée des plages privées de la côte d'Azur. Résultat: un couple d'apparence maghrébine se voit refuser l'accès aux trois premiers rangs de transats, tandis qu'un couple blanc peut s'y installer.

Le racisme se fraye-t-il un chemin jusque sur les plages privées? Cet été, pour la première fois, SOS Racisme s’est penché sur l’éventuelle existence d’une discrimination raciale à l’entrée de ces lieux de détente et de loisir. Le résultat est édifiant, comme le montre un reportage réalisé par la France 3 Alpes-Côte d’Azur.

"Intolérable"

Le plan de SOS Racisme est simple. Tour à tour, un couple d’apparence maghrébine puis un couple blanc se présentent à l’entrée d’une plage privée de la côte d’Azur avec une même question: reste-t-il des transats disponibles? Pour le premier duo, les trois premières rangées de chaises longues sont complètes. En revanche, pour le second, il reste bien de la place, dès le premier rang.

"C’est intolérable de vivre dans ce contexte-là, tance Karima Es-Slimani de SOS Racisme Nice. Les discriminations peuvent porter sur la tenue vestimentaire, la couleur de peau, le physique, l’origine de la personne."

Projet de plainte

Ces expériences menées par l’association de lutte contre les discriminations servent, à terme, à constituer des dossiers juridiques et définir d’éventuelles suites sur le plan pénal.

"On travaille avec des avocats bénévoles qui ont besoin de beaucoup de détails pour pouvoir déposer une plainte contre les lieux. Ils se servent aussi de ces informations pour établir des rapports annuels qui recensent les discriminations par secteur", explique à France 3 Paula Cornette, responsable du développement en région de SOS Racisme.

Sur les huit plages testées cet été, l’association prévoit de déposer plaintes contre certaines.

Ambre Lepoivre