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Société

Coronavirus: malgré le confinement, un mariage in extremis célébré à Besançon

Des alliances (photo d'illustration)

Des alliances (photo d'illustration) - AFP

Malgré les mesures de confinement qui ont entraîné une annulation de l'ensemble des mariages en France, la mairie de Besançon a fait une exception en acceptant d'unir officiellement un couple à son domicile jeudi.

La mairie de Besançon a choisi de faire une petite entorse à la règle. Malgré les mesures de confinement qui ont entraîné l'annulation de l'ensemble des mariages prévus en France, la municipalité a fait une exception en acceptant d'unir officiellement un couple à son domicile jeudi. 

"C'est une mesure d'exception, cela s'appelle officiellement les mariages in extremis", précise auprès du Parisien Thierry Morton, adjoint au maire. "Cela passe par une autorisation exceptionnelle du procureur. J'étais d'astreinte, c'est donc moi, accompagné d'un officier de l'état civil, qui me suis rendu sur place, et j'ai découvert que c'était des gens que je connaissais!"

"C'était magique, merveilleux"

Il s'agit d'Angélique et Franck, tous deux âgés de 53 ans. Franck est atteint d'une grave maladie qui a imposé cette mesure d'urgence. Il se sont déjà mariés religieusement au Vietnam en 1995, à Saïgon, mais cette union n'avait aucune valeur juridique en France. 

"Cela faisait longtemps que nous repoussions le mariage civil. Lors du mariage religieux au Vietnam, nous étions près de deux cents, sur un bateau. Là, on était moins nombreux!", raconte Angélique. 

Leur dossier avait été déposé début mars, mais les élections municipales, puis le confinement, ont repoussé l'échéance. Lorsque le dossier a finalement été avalisé par le procureur, tout est allé très vite. "Le procureur nous a entendus. C’était magique, merveilleux", s'est réjouit Angélique auprès de L'Est Républicain

"Surmonter l'épreuve" d'une maladie

Seuls Vladimir, le fils du couple, les deux témoins, un officier d'état civil en tenue de protection complète en cette période de pandémie tout comme Thierry Morton, bardé de l'écharpe tricolore, ont pu assister au mariage.

Les témoins "ont été appelés le jour même, à 10 heures, pour être présents à 14 heures", rapporte Angélique auprès du Parisien. "Et il y avait les voisins qui applaudissaient à leurs fenêtres et dans la cour. Tout cela nous a touchés au cœur", s'émeut-elle.

"Ce qui est compliqué c’est de trouver les bons mots dans ce moment très fort chargé de plein de sentiments mêlés", a déclaré l'adjoint au maire à France 3 Bourgogne-Franche-Comté. "C’est un formidable soutien qu’ils se donnent mutuellement. C’est une façon d’aller au-delà pour essayer de surmonter l’épreuve" ajoute l'élu.
Jules Pecnard