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Coronavirus: Lille, qui veut donner un masque aux 238.000 habitants, mise sur le "local"

Image d'illustration de masques de protection FFP2

Image d'illustration de masques de protection FFP2 - FRED DUFOUR / AFP

Ces masques en tissu, développés et déjà utilisés par le CHU de Lille, seront fabriqués par des bénévoles.

"En prévision de la période de déconfinement", la mairie de Lille "souhaite pouvoir offrir" à chacun des 238.000 habitants un masque, par des commandes mais aussi avec une "production locale" de masques en tissu développés et déjà utilisés par le CHU de Lille, qui seront fabriqués par des bénévoles.

"Je souhaite pouvoir offrir un masque à chaque" habitant, "qui soit à la fois conforme à la réglementation, protecteur, lavable et réutilisable, en prévision de la période de déconfinement", écrit dans un communiqué la maire PS Martine Aubry. "Celui-ci n’est certes pas encore envisagé immédiatement, mais il faut s’y préparer d’ores et déjà." 

Un approvisionement "fiable"

Si la commune commande également auprès de "fournisseurs en France et à l’étranger", "force est de constater les difficultés d’acheminement (...) la qualité incertaine des produits de certains fournisseurs (...) ou encore la recrudescence d’escroqueries."

La Ville veut donc "privilégier une production locale pour sécuriser un approvisionnement fiable" en produisant "à grande échelle les masques Garridou du CHU de Lille, homologués par le ministère de la Santé et qui peuvent être lavés 22 fois avant d’être changés."

Depuis deux semaines, le CHU de Lille a développé ce masque en tissu baptisé Garridou du nom de ses inventeurs, testé sur sa capacité de filtration, cousu par des couturières bénévoles pour "le personnel non-soignant ou les soignants quand ils sont hors de prise en charge de patients", selon l'établissement.

"On lance la machine"

En partenariat avec les entreprises Doublet, Leroy Merlin, Lemahieu et l’association "Souffle du Nord", des bénévoles coudront les masques, soit chez eux, soit à l'hôtel de Ville où seront installées des tables, "en respectant bien évidemment l’ensemble des règles de sécurité".

Sur les quelque 238.000 masques nécessaires, combien seront achetés, en France ou à l'étranger ? Combien seront fabriqués par les bénévoles localement ? "On lance la machine. Aussi longtemps que l'on pourra tourner, on tournera, ça dépendra aussi du temps du confinement", explique la mairie, sans donner d'"objectif" et soulignant qu'une partie du stock sera achetée à l'entreprise nordiste Lemahieu.

Les tissus devraient être livrés mardi et les premières opérations de couture pourraient commencer "en fin de semaine".

F.B. avec AFP