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Coronavirus: le passage d'un cercueil à Rungis facturé aux familles jusqu'à plusieurs centaines d'euros

Invitée sur le plateau de BFMTV, la directrice des pompes funèbres de France considère qu'il n'est "pas acceptable" de facturer des familles pour entreposer le corps d'un défunt dans les locaux du marché de Rungis.

"J'ai appris hier que le passage du cercueil à Rungis était payant pour les familles. Ça n'est pas acceptable." Sandrine Thiefine, directrice des pompes funèbres de France et invitée de BFMTV ce mercredi soir, a fait part de sa stupéfaction face à cette tarification.

Pour qu'un corps soit conservé une semaine sur les lieux qui accueillent habituellement le marché de la ville, dont un entrepôt a été reconverti en morgue face à la surcharge des services funéraires d'Île-de-France, il faut s'acquitter d'"à peu près 150 euros" de frais d'admission. 

"On ne peut pas facturer aux familles un passage dans un entrepôt à Rungis", insiste Sandrine Thiefine.

"50 et quelques euros" pour se recueillir

Si "en France, on a six jours pour inhumer une personne", le contexte rallonge les délais et entraîne des dérogations des préfectures.

"À partir de là, à Rungis, on facture une journée supplémentaire 35 euros. Si la famille veut venir se recueillir, on lui laisse un espace pendant une heure pour 50 et quelques euros. Pour nous, expliquer aux familles qu'on est obligés de facturer cet endroit, c'est quand même très particulier."

Face à cette situation, la directrice des pompes funèbres de France préconise d'engager une discussion avec Didier Lallement. 

"Le bâtiment a été réquisitionné par le préfet de police de Paris. Je pense que c'est important de lui poser la question."
Florian Bouhot