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Coronavirus en Haute-Savoie: le patient zéro témoigne

Six cas de coronavirus ont été recensés dans la commune de La Balme-de-Sillingy, en Haute-Savoie

Six cas de coronavirus ont été recensés dans la commune de La Balme-de-Sillingy, en Haute-Savoie - Maxime PETIT / AFP

Ce chef d'entreprise a contracté le coronavirus lors d'un séjour professionnel en Italie. Il a ensuite contaminé trois personnes de son entourage. Deux autres cas ont été annoncés vendredi par le maire de la commune.

Parmi les 57 cas de contamination au coronavirus recensés sur le territoire français, six sont localisés dans la commune de La Balme-de-Sillingy, à quelques kilomètres d'Annecy en Haute-Savoie. Henri, un chef d'entreprise qui a récemment séjourné en Italie, est suspecté d'être le "patient zéro" du village, c'est-à-dire celui qui y aurait rapporté le virus.

Hospitalisé et placé à l'isolement, après avoir notamment contaminé son épouse, sa fille et un ami, il estime au micro de BFMTV que grâce à ses précautions, "les contaminations ont été limitées".

"Dans mon personnel, j'ai deux personnes malades et je pense que la contamination vient de là. Ils ont été soignés et mis en arrêt maladie mais jamais, on n'a évoqué la possibilité d'une contamination au coronavirus", explique-t-il à notre antenne. "On commence à savoir exactement qui a été contaminé, on attend encore quelques résultats mais ceux qui sont rentrés aujourd'hui sont tous négatifs", précise Henri.

Le chef d'entreprise assure que dès qu'il a eu conscience d'une possible contamination au coronavirus, il s'est "isolé" et n'a "plus serré de main". "Je n'ai plus embrassé personne et je suis resté à la maison jusqu'au lundi matin donc je pense que les contaminations ont été limitées", affirme-t-il.

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"Il ne faut surtout pas paniquer"

Les inquiétudes restent grandes dans ce village haut-savoyard de 5000 habitants. Vendredi, le maire de la commune confiait être "soucieux" après la découvert de deux nouveaux cas. Et pour cause: Henri avait participé le 15 février dernier à une réunion politique rassemblant une centaine de convives.

Le chef d'entreprise refuse quant à lui d'être alarmiste. "Il ne faut surtout pas paniquer. Ceux qui n'ont pas de symptômes n'ont pas du tout à s'affoler", a-t-il déclaré au micro de RTL.

Mélanie Rostagnat