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Société

Combien votre pizza a « consommé » de CO2

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Le groupe Casino a lancé un indice carbone qui indique pour chaque produit la quantité de CO2 émise pour sa production et son acheminement.

C'est une première, le groupe Casino a mis en place hier un nouvel étiquetage environnemental des produits alimentaires de sa marque : « un indice carbone » qui permettra aux consommateurs de connaître la quantité de CO2 émise par ses produits lors des différentes étapes de son cycle de vie. Certains magasins Leclerc dans le Nord ont eux créé un bilan carbone du caddy final du consommateur.

Il s'agit de deux opérations pilotes, l'une nationale pour Casino, l'autre régionale pour Leclerc. Mais d'ici le 1er janvier 2011, cet affichage sera obligatoire partout en France, comme l'exige le Comité opérationnel consommation du Grenelle de l'environnement. Par ces premières expériences, les enseignes de la grande distribution tentent de mettre en pratique les objectifs du Grenelle de l'environnement.

Qu'est-ce que l'indice carbone ?

Dans les magasins du groupe Casino, les clients vont pouvoir trouver sur des produits alimentaires de la marque un « indice carbone ». Inscrit sur la face avant de l'emballage, sur une petite feuille verte, il indiquera la quantité de CO2 émise par un produit pour 100 grammes. Plus le produit aura consommé d'énergie dans sa fabrication et son transport, plus l'indice sera élevé. Une réglette située à l'arrière du produit permettra de montrer où se situe le produit, s'il a un impact environnemental plutôt fort ou faible.

D'ici la fin de l'année, une centaine de produits des magasins Casino en bénéficiera. Certains magasins Leclerc affichent, eux, un bilan carbone sur la facture du client, mais il s'agit d'une moyenne par gamme de produits...des démarches qui permettront au client de se faire une idée de l'impact environnemental de sa consommation et de faire un choix en toute connaissance de cause.

Les consommateurs se sentent-ils concernés ?

Christine Cros, directrice du service éco conception et consommation durable à l'ADEME, explique que « le consommateur en a de plus en plus conscience, deux tiers des consommateurs souhaitent avoir des informations. Aujourd'hui le consommateur est dans un choix un petit peu binaire : soit il a les produits d'excellence de l'agriculture biologique éco-labélisés, soit il a tout le reste des produits sur lesquels il n'a pas vraiment d'information objective. Sur 95% de la consommation, il ne sait pas différencier un produit d'un autre. Là l'idée c'est bien de lui donner cette information supplémentaire, en mettant des visuels faciles à lire pour pouvoir l'informer sur l'impact des produits ».

La rédaction et Aurélia Manoli