Colère des agriculteurs: 79 personnes en garde à vue après une intrusion et des dégradations dans Rungis

Alors que des agriculteurs tentaient depuis ce matin de rentrer dans le marché international de Rungis, 91 interpellations ont été effectuées par les forces de l'ordre mercredi. Seules 79 personnes ont été placées en garde à vue.

91 personnes interpellations, 79 gardes à vue... Des dizaines d'agriculteurs en colère ont été arrêtées ce mercredi 31 janvier dans la soirée "pour dégradation du bien d'autrui en réunion et participation à un groupement formé en vue de la préparation de dégradations de bien", a précisé jeudi matin le parquet de Créteil à BFMTV.

Ces personnes sont brièvement entrées dans une zone de stockage du marché international de Rungis et ont commis des dégradations, selon une source policière. Elles ont ensuite été sorties des lieux par les forces de l'ordre, précisant que plus personne ne se trouvait désormais à l'intérieur du site.

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Les blindés censés dissuader

Ce mercredi matin, alors que les agriculteurs en colère se rapprochaient progressivement de Paris, des blindés de la gendarmerie avaient été déployés sur l'A6 à quelques kilomètres de Rungis, à hauteur de Chilly-Mazarin (Essonne).

L'idée de l'exécutif restait la même: pas d'intervention tant qu'il n'y a pas d'affrontements ou de blessés. "Ces unités restent en posture défensive avec les mêmes consignes de grande modération mais pour empêcher le cortège de la coordination rurale 47 de rejoindre Rungis et empêcher de façon ferme l’accès à Rungis", expliquait l'entourage du ministre.

Ce qui n'a pas empêché certains tracteurs d'accéder au marché de Rungis. 15 personnes ont d'ailleurs été interpellées dans la matinée près du marché pour "entrave à la circulation".

Vers 16h50, plusieurs dizaines d'agriculteurs dont certains membres de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne sont arrivés devant des entrepôts en lisière du marché de Rungis, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le symbole d'une "mission accomplie" pour Serge Bousquet-Cassagne, président de la chambre d'agriculture du Lot-et-Garonne qui menait le cortège. "Nous avions décidé d'investir Rungis, nous avons investi Rungis", s'est-il félicité auprès de l'AFP.

Au moins cinq agriculteurs sont entrés à plusieurs reprises dans un bâtiment puis ressortis, sans violence, escortés par les forces de l'ordre, selon le journaliste de l'AFP présent sur place.

Matthias Tesson, Alexandra Gonzalez avec Théo Putavy