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Cohn-Bendit voit une erreur dans un tête-à-tête Paris-Berlin

A l'issue d'un entretien avec François Hollande à l'Elysée, le député européen écologiste Daniel Cohn-Bendit a déclaré qu'à l'heure où "l'euro jou(ait) sa vie", les discussions pour sortir l'Union européenne de la crise ne pouvaient se résumer à un "tête-

A l'issue d'un entretien avec François Hollande à l'Elysée, le député européen écologiste Daniel Cohn-Bendit a déclaré qu'à l'heure où "l'euro jou(ait) sa vie", les discussions pour sortir l'Union européenne de la crise ne pouvaient se résumer à un "tête- - -

PARIS (Reuters) - A l'heure où "l'euro joue sa vie", les discussions pour sortir l'Union européenne de la crise ne peuvent se résumer à un...

PARIS (Reuters) - A l'heure où "l'euro joue sa vie", les discussions pour sortir l'Union européenne de la crise ne peuvent se résumer à un "tête-à-tête" entre Paris et Berlin, a déclaré lundi le député européen écologiste Daniel Cohn-Bendit.

Pour le coprésident du groupe Vert au Parlement européen, "réduire le fonctionnement de l'Europe à une entente entre la France et l'Allemagne" a été une erreur du précédent chef de l'Etat français, Nicolas Sarkozy.

Daniel Cohn-Bendit considère au contraire l'ouverture de la discussion à d'autres pays comme une condition du succès du Conseil européen de la fin de la semaine à Bruxelles visant à trouver des solutions à la crise de la zone euro.

"C'est une erreur de réduire le problème de l'avenir de l'Europe à un tête-à-tête entre la France et l'Allemagne", a-t-il déclaré après un entretien avec François Hollande à l'Elysée. "L'intelligence, c'est justement de ne pas se laisser enfermer dans un tête-à-tête".

"Si Angela Merkel se retrouve isolée en Europe, elle s'ouvrira", a ajouté Daniel Cohn-Bendit devant la presse.

"Je suis d'accord avec tous ceux qui disent que l'Allemagne doit s'ouvrir mais attention ce n'est pas que l'Allemagne, c'est la Hollande, la Finlande, il y a d'autres pays européens qui sont dans cette situation".

Face à la crise de l'euro, la France et l'Italie "sont des alliés subjectifs et objectifs", pense Daniel Cohn- Bendit.

La voix du président du Conseil italien Mario Monti, "qui vient de l'espace libéral (...), compte pour Mme Merkel", a-t-il ajouté. "Trouver des alliances, comme elle trouve des alliances avec les Hollandais et les Finlandais, c'est à ce niveau-là que cela va se jouer au sommet : pas simplement entre la France et l'Allemagne".

François Hollande a "la bonne attitude vis-à-vis de l'espace européen" lorsqu'il refuse de diriger l'Europe en binôme, et l'idée française de faire des réformes en prônant la rigueur budgétaire est une position "qui n'est pas facile", a encore dit Daniel Cohn-Bendit.

Partisan d'un "saut fédéral" en Europe, le député européen estime toutefois que ce concept est un "cache- sexe" qui ne saurait résoudre la crise actuelle dans l'immédiat.

"Un saut fédéral, il faut une convention, un nouveau traité, ce n'est pas ça qui va nous amener à bloquer la crise cet été, en septembre et en octobre", a-t-il estimé.

"Donc cette idée du saut fédéral de l'Allemagne aujourd'hui c'est un peu un cache-sexe. Ce n'est pas ça qui nous fait avancer aujourd'hui".

Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse