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Société

Cinq experts français pour identifier les corps

Ils seront examinés par des experts français

Ils seront examinés par des experts français - -

Les corps repêchés dans l'Atlantique, où le vol AF 447 Rio-Paris s'est abîmé la semaine dernière, vont être examinés par des experts. Un processus d'identification jugé « assez facile ».

Le processus d'identification des corps des victimes du vol AF 447 démarre. L'Airbus A330 d'Air France qui assurait la liaison entre Rio de Janeiro et Paris avait 228 personnes à bord, dont 72 Français. 41 corps ont pour l'heure été repêchés. 16 sont arrivés hier mardi 9 juin sur la petite île de Fernando de Noronha, au large des côtes nord-est du Brésil, où ils vont être examinés par une équipe d'experts. Sur place, se trouvent actuellement 5 spécialistes français : un médecin légiste, un dentiste et un expert en empreintes digitales, appuyés de 2 policiers spécialistes de photos judiciaires et des empreintes. Ils collaboreront avec la police brésilienne.

Comparer le « post » avec l'« ante-mortem »

L'identification des cadavres consiste dans la collecte d'informations "post-mortem" telles que les empreintes digitales, les tatouages, les implants chirurgicaux et radiographies dentaires, ensuite comparées aux informations "ante-mortem" telles que les dossiers médicaux et dentaires, les empreintes digitales et l'ADN prélevés au domicile des victimes ou fournies par les familles. Les vêtements, objets, bijoux trouvés peuvent également contribuer à l'identification.

Les dents examinées en premier

Les dents sont les premiers éléments examinés sur un corps. Parce que, comme l'explique le colonel François Daoust, directeur de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale, qui supervise les travaux des équipes sur place : « c'est une véritable emprunte digitale. La denture d'une personne ne bouge pas, poursuit-il. L'état des corps, a priori encore entiers, l'identification et les constatations que l'on peut faire aux points de vue dentaire, tatouages, bijoux, opérations chirurgicales... est encore assez facile. On ne sera pas obligés d'attaquer l'ADN tout de suite. »

La rédaction, avec Nicolas Marsan